Un rapport de grande qualité pour la FNEJE
La FNEJE, la fédération des éducateurs de jeunes enfants salue le travail de la commission qu’elle juge pertinent et profond. « C’est un rapport de grande qualité » souligne sa co-présidente Julie Marty Pichon. Qui poursuit : « il pose un cadre ambitieux pour la petite enfance. On se ressent ce rapport comme une chance. Il appelle à plus de transversalité et avec le concept de prime éducation, il reconnaît la spécificité de ce que nous apportons aux jeunes enfants. » Côté formation nous la FNEJE relève deux points positifs. D’une part la référence à la nécessité de mieux prendre en compte les fonctions d’encadrement dans la formation initiale. C’est important pour les EJE qui, garants du projet pédagogique, doivent animer des équipes et encore plus quand ils prennent des fonctions de direction d’établissements.
D’autre part, la possibilité de créer une filière universitaire « petite enfance » axée sur la recherche avec un master et doctorat dédiés est « plutôt une idée intéressante » juge Julie Marty Pichon. Tout comme la recommandation de créer une culture commune, et un corpus de connaissances et de références communs à tous les métiers de la petite enfance.
Enfin la piste ouverte à long terme d’un système intégré pour les 0-6 ans est aussi une idée particulièrement intéressante selon elle. L’idée d une culture commune, d’un corpus de connaissances et de références va aussi dans le bon sens
Quelques regrets cependant
« Le rapport critique à juste titre les micro -crèches , mais ne dit rien sur les MAM qui pourtant échappent elles aussi aux contrôles les plus contraignants. Alors même qu’elles peuvent accueillir jusqu’à 16 enfants » déplore Julie Marty Pichon. Autre point négatif selon la FNEJE : la rédaction du texte-cadre national sera confié au Haut conseil de la famille et des âges de la vie , alors même qu’il n’ y a aucun professionnel représenté dans son collège petite enfance.
En conclusion note Julie , le rapport propose un plan ambitieux , on attend de voir quels moyens lui seront donnés pour sa mise en oeuvre ».
Mais franchement les deux premiers axes concernât le développement de l’enfant et les relations aux familles devraient être le livre de chevet de tous les futurs professionnelles de la petite enfance, il n’v y a rien à dire
Un rapport qui va dans le bon sens pour l’Ufnafaam
L’ Union fédérative nationale des associations d’assistants familiaux et d’assistants maternels (Ufnafaam)se félicite que les colloques et les conférences soient reconnus comme des temps de professionnalisation . Les assistants maternels sont aussi satisfaits d’être considérés à part entière comme des professionnels de la petite enfance et saluent la constitution d'un Corpus et la réalisation d’un texte cadre rassemblant les valeurs communes à tous les métiers de la petite enfance. Enfin le fait que les assistants maternels puissent devenir tuteurs de stagiaires est aussi noté comme un point très positif. L’Ufnaffam note aussi comme une réelle avancée le fait que « les parents employeurs n'auront plus l'avance de frais à réaliser lorsque les assistants maternels iront en formation continue » et approuve l’allongement envisagé de la formation continue.
L’UNSA- assmat : un rapport riche mais une farouche opposition à l’instauration d’un tiers dans les relations employeurs/employés
Liliane Delton, secrétaire générale du Syndicat national professionnel d'assistants maternels et familiaux (UNSA-assmat, salue elle aussi ce rapport très riche mais regrette néanmoins qu’aucun syndicat n’ait été auditionné par la Commission présidée par Sylviane Giampino. « C’est regrettable dit elle car il s’agit quand même de notre avenir ». Néanmoins, le syndicat approuve sans restrictions, tout ce qui concerne la formation initiale et continue des assistants maternels. Et ne peut qu’approuver également les apports de la mission sur le développement de l’enfant, la bientraitance etc.
En revanche, explique Liliane Delton ,« nous sommes farouchement opposé à la recommandation qui stipule « généraliser progressivement pour les assistantes maternelles l’instauration d’un tiers dans la contractualisation et les relations employeur/employé afin de pallier les complexités issues de la double relation employeur-employé et parent-processionnel ». « Pour nous ce n’est pas acceptable, c’est comme si nous n’étions pas de vrais salariés ! Par ailleurs c’est la porte ouverte au tarif unique !"
L’ANDPE souligne les bonnes orientations du rapport
L’association nationale des puéricultrices diplômées et des étudiants, dans un communiqué commun avec le CEEPAME ( Comité d’Entente des Ecoles préparant aux Métiers de l’Enfance saluent les conclusions du rapport Giampino. Comme le précise Bénédicte Thiriez vice présidente, présente lors de la remise du rapport, « le rôle de l’infirmière- puéricultrice dans les modes d’accueil est reconnu. Tout comme sont actés les champs de compétences croisés (sanitaire, social et éducatif) des métiers de la petite enfance. » Par ailleurs souligne-t-elle « nous ne pouvons qu’être d’accord, avec la préconisation de « conduire une réingéniérie du diplôme de puéricultrice entre le ministère charge de la sante et le ministère en charge des familles et de l’Enfance » Et de conclure « c’est très positif qu’on se soit enfin penché sur les modes d’accueil avec un souci de qualité. »
L’association des auxiliaires de puériculture, n’avait pas encore pu prendre connaissance du rapport dans son intégralité quand nous l’avons contactée.
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