100 crèches à vocation d’insertion professionnelle (VIP) d’ici fin 2016

Le ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes vient de signer un accord avec le ministère de Travail, de l’Emploi et la Formation professionnelle et du Dialogue social  et le ministère de la Santé et des Affaires sociales pour déployer le modèles des crèches à vocation d’insertion professionnelle sur l’ensemble du territoire. Le dispositif, mis en place avec cet a ayant un double objectif : offrir un mode d’accueil à des parents qui en sont souvent exclus parce que demandeurs d’emploi, et aider ces parents - souvent en grande précarité – à se réinsérer professionnellement . Cet accord, assorti d’une charte précisant critères et conditions, a pour ambition que 100  Etablissements d’Accueil du Jeune Enfant ( EAJE) y aient adhéré, d’ici la fin de l’année.
Le soutien de Pôle Emploi et des CAF
Ces crèches  « VIP » seront développées avec le soutien  des CAF et  de Pôle Emploi. L’idée est simple : permettre un accueil souple (en terme de nombres de jours, et de plages horaires) des enfants  dont les parents sont demandeurs d’emploi, et d’aider ceux -ci  de façon soutenue et efficace  dans leurs démarches pour trouver un emploi. Force est d’ailleurs de constater qu’il s’agit souvent de familles monoparentales, et donc de mères seules. La charte est inspirée de celle de IEPC  ( Institut d’Education et de Pratiques Citoyennes ) association à l’origine en France des premières crèches sociales. L’une des plus connues est la crèche Arc en Ciel de  Bagneux. Il en existe 9 en Ile de France et aujourd’hui les Ministres Laurence Rossignol et Myriam ElKhomri ont  inauguré le 10 ème établissement de la région : la crèche « A petits pas » dans  le 18 ème arrondissement de Paris. A noter d’ailleurs que  c’est la première crèche « à vocation d’insertion professionnelle » à ouvrir dans la capitale. Elle accueille  58 enfants dont 30 ont les parents sont en situation de précarité. Dans les dix crèches initiées par l’IEPC, dont la directrice générale est la sociologue Mara Maudet,  50% des places  sont réservées aux enfants dont les parents vivent des minima sociaux et sont en recherche d’emploi. L’accompagnement vers l’emploi est central dans le dispositif (ateliers spécialisés dans les techniques de recherche d’emploi, rédaction des CV etc.) dont les résultats sont très encourageants.
Mais il en existe aussi  ailleurs en France notamment à Marseille (les Coccinelles accolée à un centre social)  et grosso modo la CNAF considère qu’il y a environ 200 crèches qui mettent en place  d’une façon ou d’une autre des systèmes qui favorisent l’insertion professionnelle des parents.  
30% de places réservées aux parents en recherche d’emploi
L’accord et la charte signés entre les trois ministères Pôle emploi et la CNAF  précisent un certains nombre de points. Et notamment les obligations de chacun. L’ EAJE doit proposer 30% de places aux parents demandeurs d’emploi pour au moins 3 jours par semaine, avoir un projet pédagogique qui favorise ce mode d’accueil, et être plutôt situés dans des quartiers politiques de la ville, les parents eux s’engagent à participer  aux rendez-vous, ateliers, rencontres proposés dans le cadre de l’accompagnement renforcé à la recherche d’emploi dont ils bénéficient et Pôle Emploi a mettre en place cet accompagnement.  Les CAF, pourront organiser des rendez vous avec les parents pour leur faire connaître leurs droits. Ces contrats EAJE/ Parents/pôle Emploi sont valables pour six mois renouvelables une fois.
Les EAJE désireux d’adhérer à la charte, et souhaitant utiliser le logo « Crèche à vocation d’insertion  professionnelle » devront contacter leur CAF qui vérifiera qu’il remplit les critères définis. Par ailleurs les EAJE, labellisés « Crèches VIP » pourront bénéficier financements spécifiques supplémenatires.

 Lire et télécharger  texte de la charte

 
Article rédigé par : C.L
Publié le 30 mai 2016
Mis à jour le 26 septembre 2017