Alimentation : alerte sur l’acrylamide, substance cancérigène présente dans les biscuits ou les frites

Plusieurs associations de consommateurs demandent des mesures restrictives contre l’acrylamide, une molécule cancérigène présente dans de nombreux produits alimentaires transformés.
Découverte en 2002, l’acrylamide est une substance chimique qui se forme naturellement quand un aliment riche en amidon est cuit, rôti à plus de 120°C, ou frit. Tels les pommes de terre, le pain grillé, les biscuits, les céréales, les chips de légumes, les pizzas, le pop corn, ou encore le café, le chocolat…
Or des tests en laboratoire ayant prouvé l’effet cancérigène de l’acrylamide sur l’animal, selon les scientifiques elle augmente également les risques de cancer chez l’homme, quel que soit l’âge.

Un tiers des biscuits concernés
L’alerte a été donné hier mercredi 6 mars, dans un article publié sur le site du BEUC (Bureau Européen des Unions de Consommateurs). Il dévoile les résultats d’une vaste étude menée par une dizaine d’organisations de consommateurs sur plus de 500 produits alimentaires. Elle montre que dans de nombreux produits, industriels ou faits maison, la teneur en acrylamide atteignait ou dépassait le seuil maximal fixé par la règlementation. A savoir 13% des aliments pour bébés, 8% des chips et 3% des frites. Et plus inquiétant, un tiers des biscuits et des gaufrettes. « Ces résultats sont préoccupants, car les enfants de moins de trois ans consomment souvent de tels produits, qui sont autorisés à contenir plus d’acrylamide que les biscuits destinés aux bébés » explique dans son communiqué le BEUC.

Restreindre les normes des aliments données aux jeunes enfants
En 2015 déjà, l’Autorité européenne de sécurité des aliments avait affirmé que cette substance constituait un problème de santé publique. Trois ans plus tard, en avril 2018, le règlement européen entrait en vigueur, obligeant les fabricants de l’agroalimentaire, les restaurants et les chaînes de restauration rapide à respecter des teneurs indicatives. Mais face à ces nouveaux résultats, le BEUC tire la sonnette d’alarme et somme la Commission Européenne de réagir. C’est-à-dire rendre les teneurs de référence contraignantes et plus spécifiquement, abaisser le seuil de référence d’acrylamide des biscuits classiques au niveau de celui des biscuits destinés aux bébés, pour mieux protéger les jeunes enfants. Ceux-ci sont en effet « plus vulnérables aux effets de l’acrylamide en raison de leur faible poids corporel » précise le BEUC.

Source : BEUC


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Article rédigé par : A.B.B.
Publié le 07 mars 2019
Mis à jour le 09 décembre 2019