Coronavirus : la Cnaf a statué sur les aides financières aux crèches fermées

Christelle Dubos l’avait annoncé dans son point presse d'hier, l’État soutiendrait avait-elle expliqué » financièrement les crèches dont la fermeture avait été décidée pour lutter contre la propagation du COVID-19, via les Caf, le conseil d’administration de la Cnaf devant se réunir aujourd’hui 17 mars. Elle avait aussi laissé entendre que le dispositif de soutien s’appliquerait aux crèches publiques comme aux crèches privées pour lesquelles il serait tenu compte de l’activité partielle.

De 27 à 17€ par place jour et par place fermée
Le conseil d’administration de la Cnaf vient donc de statuer sur le sujet et a voté le dispositif suivant :
Une aide forfaitaire de 27€ par jour et par place fermée pour les crèches publiques publics et de 17 € pour les établissements privés, somme « qui complétera leur indemnisation de l’activité partielle » explique la Cnaf dans son communiqué. Cette aide précise-t-il encore sera financée par le fonds national d’action sociale de la Cnaf.

Un vote à l’unanimité du conseil d’administration de la Cnaf
La cnaf souligne la nécessité de cette aide : « les Caisses d'allocations familiales sont les premiers organismes Co-financeurs avec les collectivités, des crèches bénéficiant de la PSU. Leur soutien est très majoritairement déterminé par l'activité réalisée et facturée par ces structures. Leur fermeture fragilise donc leur équilibre économique.
Très attaché à maintenir la pérennité des établissements d'accueil du jeune enfant, le conseil d'administration de la Cnaf a tenu à soutenir les structures concernées, publiques ou privées, en votant (ndlr :  l’unanimité) une aide forfaitaire, par jour et par place
. »

La FFEC, déçue demande des mesures complémentaires
Dans un communiqué cinglant, La Fédération Française des Entreprises de Crèches (FFEC) prend acte de la décision de la Cnaf d’indemniser les crèches publiques fermées à 27 euros par jour et par place et les crèches privées (associations ou entreprises) à 17 euros par jour et par place. Elle explique « les entreprises de crèches constatent qu’après avoir bénéficié du chômage partiel et de cette aide, il leur restera à financer 15,2 euros par place et par jour ». Et s’étonne donc « du montant annoncé de 17 euros d’aide alors qu’était budgété 28 euros de subvention PSU et appelle les pouvoir publics à revoir rapidement le dispositif. »
Par ailleurs après les informations contradictoires autour des fermetures de micro- crèches en l’espace de 24 h, la FFEC constate « qu’une part importante des 4 400 crèches de France sont aujourd’hui fermées même si elles ont le droit d’ouvrir, faute d’enfants à accueillir et de professionnels disponibles. » Elle souligne que «les entreprises de micro-crèches, dont la principale source de revenus sont les participations des familles, sont toujours en attente des conditions de facturation ». Et demande donc que « les pouvoirs publics à prendre sans délai des décisions claires sur les familles accueillies dans les micro-crèches et à faire bénéficier les micro-crèches des mêmes mesures d’aide que les crèches. »
Enfin, les entreprises de crèches demandent « à être payées par les pouvoirs publics pour pouvoir verser les salaires du mois de mars. Et appellent la Cnaf à débloquer immédiatement 90% de la subvention de fonctionnement de l’année 2020 et verser toutes les autres subventions en attente de paiement. »
Consulter l’intégralité du communiqué de la FFEC
Article rédigé par : C.L
Publié le 17 mars 2020
Mis à jour le 17 mars 2020