Covid-19 : l’Académie nationale de médecine recommande la vaccination pour les enfants à risque

L’Académie nationale de médecine préconise la vaccination contre le Covid-19 pour les enfants qui risquent de faire des formes graves, quel que soit leur âge. 

L’Académie qui rappelle la bonne couverture vaccinale de la France (75%), dans un communiqué publié lundi, s’inquiète néanmoins des 7 millions de personnes âgées de plus de 12 ans non vaccinées et d’une éventuelle recrudescence des formes sévères et des décès qui risquent de frapper les plus vulnérables alors que le pays est exposé à une 5e vague. L’instauration d’un passe vaccinal rendant obligatoire la vaccination des personnes âgées de 12 ans et plus est une des pistes qui pourrait amener le taux de couverture vaccinale de la population au-dessus de 90%, tout comme la vaccination des 5-11 ans comme, c’est le cas aux Etats-Unis et en Israël. 

Vacciner les enfants à risque ainsi que ceux vivant avec des adultes vulnérables
Dans l’attente d’éléments supplémentaires pour confirmer la bonne tolérance du vaccin chez les enfants, l’instance nationale recommande « d’élargir l’immunisation contre la Covid-19 par le vaccin de Pfizer-BioNTech aux enfants à risque de formes graves en raison de comorbidités, quel que soit leur âge, ainsi qu’aux autres enfants vivant dans leur environnement familial et scolaire ». Et propose aussi de « vacciner les enfants vivant dans l’entourage d’adultes vulnérables, en particulier les immunodéprimés et les personnes atteintes de maladies chroniques ».

Les arguments pour la vaccination des enfants
Dans son communiqué, elle liste aussi les pour et les contre concernant la vaccination des enfants. Parmi les arguments en faveur, elle rappelle la très bonne tolérance et immunigénicité des 2 doses du vaccin BioNtech/Pfizer sur des enfants de 5 à 11 ans avec un taux d’efficacité vaccinale de plus de 90% et la réduction de la circulation virale dans l’entourage familial des enfants ainsi que la protection des personnes vulnérables de leur entourage. Elle invoque également la réduction de circulation du virus dans les établissements d’enseignement primaire, « évitant les fermetures de classes, les retards d’apprentissage et les coûts sociaux et économiques pour les familles »

Un nombre d’enfants dans les essais trop faibles
L’instance nationale de médecine pointe cependant les arguments en défaveur du vaccin pour tous les enfants comme le faible nombre d’enfants recrutés dans les essais cliniques et le faible nombre de formes graves chez l’enfant sans comorbidités. En outre, elle met en avant : « le principe éthique selon lequel la vaccination des enfants, qui ont peu de risques de développer des formes sévères de la maladie, ne doit pas servir, pour atteindre l’immunité collective, à compenser le refus de vaccination de certains adultes. »

La prévention encore et toujours
L’Académie nationale de médecine prône aussi le renforcement de la prévention de la transmission en milieu scolaire par les mesures barrière, « l’aération régulière des locaux et l’utilisation périodique des tests de dépistage. »

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Article rédigé par : Isabelle Hallot
Publié le 19 novembre 2021
Mis à jour le 13 janvier 2023