Crèches : les conditions de l’accueil d’enfants ukrainiens

La DGCS a diffusé une note concernant l’accueil des enfants ukrainiens et de leurs familles dans les modes d’accueil et dans les lieux de soutien à la parentalité. Des conseils accompagnés d’un petit kit permettant de communiquer avec les nouveaux-venus. Et la Cnaf prendra  directement en charge le coût de leur accueil.

La note, en date du 31 mars, intitulée « recommandations pour l’accueil des enfants déplacés d’Ukraine dans les modes d’accueil des jeunes enfants (0-3 ans) et les activités de soutien à la parentalité » rappelle que cet accueil s’inscrit dans la décision du conseil de l’Union Européenne de « mettre en place un dispositif exceptionnel de protection temporaire pour les familles déplacées d’Ukraine », du 4 mars 2022.
« Les modes d’accueil de jeunes enfants, parce qu’ils contribuent à favoriser le développement des jeunes enfants, ont vocation à faciliter l’intégration des enfants déplacés d’Ukraine et leurs familles dans la société française. Nous vous remercions de bien vouloir leur réserver le meilleur accueil qui soit. »
Et le document précise ce qu’est le meilleur accueil qui soit et les conditions pour l’organiser.

Privilégier l’accueil en crèches PSU
Premier conseil : si, en principe, les familles déplacées ont accès à tous les modes d’accueil, mieux vaut les orienter vers les structures PSU financées par la Cnaf car ces familles ne pourront bénéficier du cmg.
Comment concrètement cela se passera-t-il ?
Les structures ayant des places vacantes en régulier ou en occasionnel doivent le signaler aux préfets qui sont chargés de l’accueil des familles déplacées. A la charge des préfectures de les mettre en relation avec des associations investies dans l’aide à l’Ukraine. Autre possibilité : faire connaître ses dispos sur la plateforme je m’engage pour l’Ukraine

Des formalités d’inscription centrées sur la santé et la vaccination
Les recommandations de la DGCS  rappellent qu’il est impératif lors de l’admission des enfants de demander un certificat médical de moins de deux mois et des documents attestant du respect des obligations vaccinales en vigueur. Sachant qu’en cas de vaccinations manquantes, il peut y a avoir une admission provisoire de 3 mois, temps nécessaire et suffisant à une mise en conformité ou un début de mise en conformité. Enfin, la note souligne qu’il faut être vigilant aux risques sanitaires, signalant que la tuberculose malgré un taux de vaccination dépassant les 90% n’est pas éradiquée en Ukraine.

Des ressources pour aider les pros
Par ailleurs, invoquant le stress d’enfants ayant dû quitter un pays en guerre dans l’urgence et le barrage de la langue, le document propose de mettre en place des activités destinées à faciliter l’expression des enfants (arts plastiques etc.).  Et propose des liens vers des ressources pouvant les aider à accueillir des jeunes enfants.
En annexe, est proposée une liste d’ouvrages pour enfants d’auteurs ukrainiens (c’est le cas de la Moufle par exemple que beaucoup de pros connaissent).
En outre, la DGCS a diffusé, en même temps que ces recommandations, la charte nationale de l’accueil du jeune enfant et celle de soutien à la parentalité traduites en ukrainien et en russe et une série de pictogrammes (réalisés à l’origine pour l’école) pour les aider à communiquer avec les enfants et leurs parents.

La cnaf vote la gratuité de l’accueil pour les familles
Pour accompagner cet accueil, la Cnaf parallèlement ce mardi 5 avril après-midi, selon les termes exacts du communiqué, « a approuvé la gratuité de l’accueil en crèches pour tous les enfants des personnes bénéficiaires de la protection temporaire comme celles ayant fui l’Ukraine. Les caf, via la PSU, prendront directement en charge le coût de l’accueil ». Des instructions précises seront envoyées aux caf et aux gestionnaires d’EAJE.  

Les activités de soutien à la parentalité
La note de la DGCS inclut les services de soutien à la parentalité tels les LAEP, les centres sociaux  et els maisons de quartier en les invitant à se rapprocher des préfectures et des associations qu’elles désigneront.

Ci-dessous:
Consulter la note de la DGCS :
Accéder aux documents traduits
Consulter le communiqué de la Cnaf

 
Article rédigé par : Catherine Lelièvre
Publié le 05 avril 2022
Mis à jour le 13 janvier 2023