Dérives des crèches privées : la Cnaf se défend face aux accusations de Victor Castanet

La Cnaf a réagi ce mardi à la publication du livre de Victor Castanet « Les Ogres » et se défend de tout manquement et regrette ne pas avoir été interrogée par le journaliste. La branche Famille de la Sécurité sociale promet également des contrôles renforcés. 

Pluie de réactions suite à la parution des bonnes feuilles des Ogres,  l’ouvrage de Victor Castanet qui dénonce les failles d’un système obsédé par la rentabilité et qui, in fine, maltraite les enfants comme les professionnels. Dernière en date, la Cnaf, plusieurs fois épinglée dans l’ouvrage. 

People&Baby, trois fois plus contrôlé que la moyenne
Dans un communiqué publié ce mardi, Cnaf et Caf « condamnent avec la plus grande vigueur les atteintes décrites aux réglementations en vigueur, motivées par une voracité financière contraire à la gestion de services aux familles de qualité.» Mais se dédouanent dans la foulée. « Contrairement aux affirmations du livre, les agissements du groupe People&Baby n’ont pas échappé à la Cnaf et aux Caf, trois fois plus contrôlé que la moyenne.» 

La Cnaf précise que les modalités des contrôles effectués portent sur un contrôle de l’usage des fonds versés et un contrôle de la qualité des crèches et des conditions d’accueil du jeune enfant. Sur le premier point, la Cnaf affirme. « Les gestionnaires du secteur marchand sont redressés plus fortement que la moyenne, avec un impact financier de 25 731€ par contrôle, allant jusqu’à 41 122€ pour les crèches du groupe People and Baby. »

La Cnaf promet des contrôles renforcées

Pour éviter les dérives, elle annonce le renforcement des mesures de contrôle, notamment :
  • le renforcement des effectifs de contrôleurs et la constitution d’équipes à rayonnement national ;
  • l’ajout de nouveaux points de vérification dans leur procédure de contrôle ;
  • une plus forte coordination des plans de contrôles avec ceux des PMI notamment pour identifier les situations présentant les plus forts risques de maltraitance ;
  • le contrôle, en lien avec l’Igas, des comptes des groupes nationaux, en particulier des frais de siège ;
  • la mise en place de sanctions administratives, complémentaires aux remboursements, en cas de non-respect de la réglementation.






 
Article rédigé par : Candice Satara
Publié le 17 septembre 2024
Mis à jour le 17 septembre 2024