Epidémie de rougeole : le dispositif de gestion de crise passe en niveau 2

L’épidémie de rougeole progresse de façon alarmante en ce début d’année 2018. Les autorités ont musclé leurs actions de prévention.

En novembre dernier, une épidémie de rougeole s’était déclarée à Bordeaux chez plusieurs étudiants de l’Université. Elle s’est nettement accélérée puisqu’on dénombre aujourd’hui 913 cas dans 59 départements métropolitains (50% des cas en Nouvelle-Aquitaine) dont 90% sont survenus en 2018 et un tiers le mois dernier. La Direction Générale de la Santé craint « une épidémie d’ampleur importante comme celle que nous avons observée en France, entre 2008 et 2012 ». A cette époque, près de 24 000 cas avaient été recensés. Face à cette montée en puissance de la maladie, le Ministère des Solidarités et de la Santé a activé le niveau 2 de son dispositif de gestion de crise, le Centre Opérationnel de Réception et de Régularisation des Urgences Sanitaires et Sociales (CORUSS « renforcé »). Il permet d’améliorer le suivi quotidien de l’épidémie, de publier des données hebdomadaires et d’adapter la réponse.

Vérifier ses vaccinations
La résurgence de la rougeole résulte d’« une couverture vaccinale insuffisante chez les nourrissons, les enfants et les jeunes adultes » précise Santé publique France. Les Agences Régionales de Santé (ARS) ont donc reçu des missions d’incitation à la vaccination et au rattrapage vaccinal auprès des populations à risque et des professionnels de santé qui ne seraient pas vaccinés ou mal vaccinés. Comme l’a souligné le Directeur Général de la Santé Jérôme Salomon, il n’y a pas de traitement antiviral spécifique de la rougeole et la vaccination ROR seule protège de la maladie. Pour rappel, il fait maintenant partie des vaccins obligatoires pour les jeunes enfants.


Pour aller plus loin
Rougeole : l’importance de la vaccination
Calendrier vaccinal 2018
Article rédigé par : A.B.B.
Publié le 19 mars 2018
Mis à jour le 09 décembre 2019