Produits de soins pour bébés : Le « top 4 » des substances à surveiller

Les produits de soins et d'hygiène pour bébés doivent respecter des normes très rigoureuses. Certaines substances ou molécules ne sont pas interdites mais deviennent potentiellement à risque si les dosages autorisés sont dépassés. Voici 4 substances dont il faut particulièrement vérifier et la présence et le dosage.
 1. Methylisothiazolinone (MIT), seul ou associé au Methylchloroisothiazolinone (MCI), des conservateurs au potentiel allergisant élevé qui remplacent les parabènes. Interdits par la CEE dans les produits sans rinçage, on les trouve toujours dans les produits à rincer comme les shampoings et les gels douche, et même si leur pourcentage a déjà été réduit par la CEE, on préfère ne les voir dans des produits pour bébés.

2. Tous les parabènes : si 5 sont interdits (Isopropylparaben, Isobutylparaben, Phenylparaben, Benzylparaben et Pentylparaben), auxquels il faut ajouter pour les enfants de moins de trois ans Butylparaben et Propylparaben, interdits dans les produits sans rinçage destinés à être appliqués sur la zone du siège (souvent humide et chaude, cette zone, particulièrement sensible, favorise l’absorption des substances par voie cutanée), d’autres subsistent (Methylparaben, Ethylparaben…). On préfère – même s’ils ont été limités en concentration - ne pas les voir dans des produits pour bébés, du fait qu’ils sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens.

3. L’alcool (INCI : Alcohol ou Alcohol denat.), n’est pas à, proprement parlé dangereux mais potentiellement toxique et irritant, asséchant cutan

4. Les huiles essentielles qui peuvent causer des allergies cutanées sur les bébés et les jeunes enfants. Certaines sont convulsivantes, dermocaustiques, neurotoxiques (surtout les huiles essentielles d’eucalyptus, giroflier, badiane ou anis étoilé, genévrier, laurier, niaouli, menthe poivrée, noix de muscade, basilic, marjolaine, pin sylvestre, romarin, sauge, thym, vétiver…).
 

Le cas du Phenoxyethanol,

Certains suspectent ce conservateur d’être un perturbateur endocrinien. Mais la polémique en ce qui le concerne est très franco-française. Aucune interdiction mais l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a émis une recommandation concernant le pourcentage d’emploi de ce conservateur. Mais il n’est au niveau européen visé par aucune interdiction. Le Règlement européen (CE) N°1223/2009 modifié, seul applicable dans le domaine cosmétique ne prend pas en compte ces restrictions, émises par l ‘ANSM.


 

Article rédigé par : Ariane Lefebvre
Publié le 07 mars 2016
Mis à jour le 18 février 2021