Extension de l’obligation vaccinale : pas d’augmentation des effets indésirables chez les bébés

Au 1er janvier 2018, le nombre de vaccins obligatoires à effectuer sur les enfants de moins de deux ans est passé de 3 à 11. Un an et demi après, l’ANSM dresse un bilan positif de cette nouvelle mesure. Il n’y aurait eu aucune augmentation des effets indésirables, ni d’apparition de nouveaux effets depuis l’extension vaccinale pour les tout-petits. 

L’agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) se veut rassurante ! Dans un rapport publié mercredi 26 juin relatif aux effets des vaccins sur les bébés, elle déclare n’avoir constaté aucune augmentation des effets indésirables depuis l’extension de l’obligation vaccinale. L’étude menée par l’ANSM a analysé d’une part les réactions aux vaccins avant 2018 et d’autre part, celles qui ont eu lieu après le 1er janvier 2018. Les résultats obtenus montrent que les effets entre les deux périodes sont comparables et correspondent, en majorité, à ceux mentionnés dans les notices.

0,02% des enfants concernés par des effets indésirables en 5 ans
Les experts ont notamment examiné les cas signalés lors des 6 premiers mois après l’extension vaccinale. Au cours du premier semestre 2018, on compte 75 bébés touchés par un quelconque effet, dont 42 cas ont été jugés « non graves ». Les symptômes les plus courants étaient : la fièvre, des convulsions, un épisode d’hypotonie ou encore des éruptions cutanées. Il s’agit des mêmes qu’avant 2018. 

Entre 2012 et 2017, 38 millions de doses de vaccins ont été administrées à des jeunes enfants. Et seulement 962 nourrissons ont subi des effets indésirables, ce qui correspond à 0,02% des enfants. La moitié de ces réactions n’étaient pas graves (fièvre, réactions locales, pleurs, manifestations cutanées, diarrhée, vomissements, …). Pour les autres enfants, 139 ressentaient une faiblesse de tonus musculaire, 79 avaient des éruptions cutanées intenses et 44 des cas concernaient des affections hématologiques avec une prédominance de thrombopénies (baisse importante des plaquettes dans le sang). Par ailleurs, 23 décès ont été recensés contre zéro au premier semestre 2018.

Des effets qui restent rares
Comme chaque médicament, les vaccins possèdent une liste d’effets secondaires potentiels. Mais, selon l’ANSM, les manifestations de ces effets restent très rares par rapport au nombre d’enfants vaccinés. Entre 2012 et 2017, la proportion de cas graves est restée la même avec environ 80 cas signalés. 

L’ANSM va continuer de suivre les résultats de cette étude dans les années à venir afin de disposer d’un recul nécessaire pour mieux connaître l’impact de l’extension vaccinale. De nouvelles données devraient être publiées d’ici la fin de l’année.

À lire aussi : 
La France : le pays où l'on se méfie le plus des vaccins
Obligation vaccinale et examens médicaux chez l’enfant : les nouvelles dispositions
Article rédigé par : L.B.
Publié le 01 juillet 2019
Mis à jour le 01 juillet 2019