Assistantes maternelles : les mêmes contraintes qu'avec la Psu !

Sandra Onyzko est chargée de la communication et de la formation à l’Ufnafaam. Elle réagit ici au débat autour de La Psu. Avec un brin d’ironie elle remarque que les assistants maternels vivent cette situation de la facturation au plus près des besoins voire des envies des familles depuis longtemps !
Depuis 2014 une nouvelle circulaire de la Cnaf organise une nouvelle manière de facturer les tarifs de crèches aux familles. En effet, la circulaire demande, en améliorant l'aide financière vers les crèches, de facturer au plus près des besoins des familles et souhaite que les forfaits cessent. Alerté, un collectif composé de plusieurs gestionnaires indique que ce système produit des effets pervers. Les arguments de ce collectif restent, entre autres, que les familles utilisent cette possibilité et mettent la gestion de la crèche en péril. Nous - les assistants maternels - sommes obligés d'en sourire même si nous confirmons ! Car ce qui est souvent reproché aux assistants maternels vient à présent dans la bouche-même des gestionnaires de structures. En effet combien de familles aux horaires différents chaque semaine souhaitent s'engager sur un nombre d'heures par semaine très bas, en ne souhaitant pas s'engager sur une heure de trop mais tout en souhaitant que l'assistant maternel reste disponible dés qu'ils le souhaitent… Cette demande de disponibilité « à la carte » et « sur mesure » empêchant ainsi  l'emploi d'une autre famille. Dès le départ, en 2005, la convention collective avait bien  prévu des dispositions pour l’accueil des enfants dont les parents aux horaires atypiques, aux plannings tournants. A l’époque les familles spontanément prévoyaient large et s’engageaient sur un nombre d’heures plutôt plus haut pour être « confortables ». Depuis deux ou trois ans (crise oblige ?) c’est tout le contraire. Elles négocient au plus bas. Tout en t  prenant des heures complémentaires quand nécessaire.
Hé oui cette nouvelle circulaire aura au moins eu le mérite de donner un aperçu aux gestionnaires de ce que peuvent vivre aussi les assistantes maternelles sans qu'on pense que ces dernières sont mercantiles quand elles se plaignent !

 
Article rédigé par : Sandra Onyzko
Publié le 09 novembre 2016
Mis à jour le 18 juillet 2017