Comment créer une micro-crèche ?

Porter un projet de micro-crèche signifie se lancer dans la création d’une entreprise. Entre le choix du statut, les normes à respecter, les contraintes en termes de locaux et de personnels à connaître, l’aventure peut s’avérer plus complexe qu’il n’y paraît.
« Lorsque le décret 2010-613 du 7 juin2010 qui encadre la création des micro-crèches a été promulgué, la structure était souple… bien plus qu’aujourd’hui ! » Déléguée générale de la Fédération Française des Entreprises de Crèches , Caroline Kovarsky observe depuis 6 ans que les contraintes augmentent pour les porteurs de projet. « D’une manière générale, les PMI sont de plus en plus exigeantes sur les normes à respecter, que ce soit pour la construction du local ou l’encadrement du personnel. » Du volet « petite enfance » au volet « entrepreneurial », les créateurs de micro-crèches jonglent entre flexibilité et complexité, avantages et inconvénients.

Se lancer dans l’entrepreneuriat
De prime abord, la création d’une micro-crèche ressemble à n’importe quelle entreprise. Il faut faire une étude de marché, remplir des documents administratifs, gérer les finances, sans oublier de choisir un statut. La structure peut être gérée par une commune, une association, un particulier, et s’il s’agit d’une entreprise, elle peut être une EURL, une SARL, une SAS… « Le choix est libre mais nous conseillons la SAS car cela permet au créateur de la structure de se salarier » indique Jimmy Dacquin, administrateur de la micro-crèche "Tambourin et castagnettes"et directeur de la formation Créer sa crèche .
Une fois l’entreprise créée, il faut trouver un local pour accueillir jusqu’à 10 enfants en simultanée, âgés de 10 semaines à 6 ans. « Les textes préconisent 100m2, ça peut être un appartement ou une maison, comprendre un jardin ou non » souligne Jimmy Dacquin. La micro-crèche doit toutefois répondre à des normes de sécurité et d’hygiène comme tous les établissements d’accueil de jeunes enfants.

Des normes plus souples pour le personnel
Côté ressources humaines, les normes sont plus souples que dans d’autres structures. « Il n’est pas obligatoire d’avoir un directeur ou un médecin référent ; en revanche, il faut un référent technique, souligne Dominique Goriaux, médecin et membre du SNMPMI (Syndicat national des médecins de PMI). Celui-ci n’a aucun temps de travail minimum à effectuer et peut être non qualifié. » S’il n’est pas titulaire des qualifications mentionnées par le décret, le gestionnaire de la micro-crèche doit alors s'assurer le concours régulier d'un docteur en médecine, d’une puéricultrice justifiant de trois ans d’expérience ou d’un éducateur de jeunes enfants.
Au moins deux professionnels encadrent les enfants. Ils sont au moins certifiées de niveau V (CAP ou BEP)  et attestent « de compétences dans le champ de l'accueil des jeunes enfants et de deux années d'expérience professionnelle, ou d'une expérience professionnelle de trois ans comme assistant maternel agréé  ».
La souplesse du dispositif ne signifie pas pour autant que l’encadrement n’est pas de qualité. « Il faut un projet pédagogique par exemple autour de la langue des signes pour bébé, de la musicothérapie ou encore de la motricité, énumère Jimmy Dacquin. C’est bien souvent la première chose à laquelle pensent les porteurs de projet ! » Le côté entrepreneurial, passe donc après.
 
A noter : le projet d'ordonnances sur la simplification des normes prévoit les mêmes normes bâtimentaires pour tous les EAJE et même les MAM. Seules les normes d'encadrement (taux et qualifications) ne bougeront pas.


En savoir plus :
http://ff-entreprises-creches.com/
http://www.creer-sa-creche.com/
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000022318092&dateTexte=&categorieLien=id

 

Ouvrir une micro-crèche en franchise

Des franchiseurs spécialisés proposent d’accompagner ceux qui souhaitent créer des micro-crèches. Il existe des réseaux comptant une dizaine d’établissements ou plus, tels que Koala Kids, Les Chérubins ou Crèches Expansion Family , ainsi que des réseaux de quelques structures comme Au Paradis des Bambins. « L’avantage de la franchise, c’est qu’elle connait les rouages de la création d’une entreprise de micro-crèche, commente Jimmy Dacquin, directeur de la formation Créer sa crèche . La plupart des porteurs de projet n’ont pas la fibre entrepreneuriale et se retrouve dans un parcours du combattant. La franchise peut les aider face à leurs difficultés et permettre un lancement en 6 mois seulement ! »

http://www.toute-la-franchise.com/vie-de-la-franchise-A16512-ouvrir-une-micro-creche-en-franchis.html

Article rédigé par : Nelly Moussu
Publié le 19 avril 2016
Mis à jour le 12 juin 2023
Bonjour, Sans jugement négatif de ma part, je trouve cet article réducteur. Des micro-crèches associatives existent. Les porteurs de projet ont également la possibilité de choisir le statut de SCOP pour se salarier. Et quand parle-t-on du niveau de qualité avec des gestionnaires qui sont des entrepreneurs avides d'argent seulement ? Je trouve cet article idyllique mais la réalité du terrain est toute autre. Je suis ouvert au débat et reste à votre disposition.