Auxiliaire de puériculture : à l’écoute des besoins de l’enfant

Eveil, hygiène, soins… le métier d’auxiliaire de puériculture, riche et passionnant, exerce un fort attrait, de par sa dimension relationnelle. La France compte aujourd’hui 60 000 auxiliaires de puériculture dont 99% de femmes. C’est un métier où le chômage est quasi inexistant.
Juridiquement* parlant, les activités de l’auxiliaire de puériculture sont les suivantes :

• Prendre soin de l’enfant dans les activités de la vie quotidienne de la naissance à l’adolescence
• Observer l’enfant et mesurer les principaux paramètres liés à son état de santé et à son développement
• Aider l’infirmier ou l’infirmière à la réalisation des soins
• Assurer l’entretien de l’environnement immédiat de l’enfant et des matériels de soins et ludiques
• Recueillir et transmettre ses observations par oral et par écrit pour maintenir la continuité des soins et des activités
• Accueillir, informer, accompagner l’enfant et sa famille
• Réaliser des activités d’éveil, de loisirs et d’éducation
• Accueillir et accompagner des collègues et des stagiaires en formation

Ces tâches et les conditions de leur exercice pourraient être modifiées puisqu’une réingénierie des métiers d’auxiliaire de puériculture et d’aide soignante est en cours. Lancée en début mai 2015, elle devrait aboutir d’ici fin 2016  à de nouveaux référentiels de compétences, d’activités et de formation, applicables dés septembre 2017.

Soins aux bébés et soutien aux parents
L’auxiliaire de puériculture (AP) prend donc en charge les soins d’hygiène des enfants en bas âge mais apporte également un soutien aux jeunes parents. Il s’agit de travailler avec eux, pour veiller au confort, au développement, et à l’éveil des bébés et jeunes enfants. Les tâches à effectuer sont très variées, en lien avec la polyvalence du métier d’auxiliaire de puériculture et avec le lieu où elle l’exercera. Son métier sera en effet sensiblement différent selon qu’elle l’exerce en milieu hospitalier (maternité, services de néonatologie, pédiatrie etc.) ou en milieu extra-hospitalier (dans une structure d’accueil du jeune enfant de moins de 6 ans, des structures accueillant des enfants porteurs de handicap, des foyers de l’aide à l’enfance, des services de PMI etc.). L’auxiliaire de puériculture néanmoins travaille toujours en collaboration et sous la responsabilité d’un infirmier (ou d’une infirmière-puéricultrice. Au cours de sa carrière une AP peut changer de secteur, passer d’une maternité à une crèche puis revenir vers un service de néonatologie etc. L’assurance de ne jamais tomber dans la monotonie ou la routine !

Auxiliaire de puériculture en établissement d’accueil du jeune enfant (EAJE)
En crèche, multi-accueil ou halte -garderie, l’auxiliaire de puériculture veille à la sécurité  et au bien-être des enfants, donne les repas, réalise le change, favorise le développement et l’autonomie de l’enfant et facilite la sociabilité des tout-petits. Elle doit également faire le lien entre la structure et les parents. Selon la taille des structures d’accueil, l’auxiliaire de puériculture  exerce sous la direction d’une infirmière, d’une infirmière-puéricultrice, d’un éducateur de jeunes enfants, d’une psychologue ou encore d’une sage-femme.  En 2011-2012, une étude a été menée par le Comité d’entente des écoles préparant aux métiers de l’enfance (Ceepame**) pour faire le point sur ce que font réellement, au quotidien, les auxiliaires de puériculture (AP)***. L’étude procédait par questionnaires, couplés à des entretiens particuliers. Les réponses des AP exerçant EAJE montrent qu’elles se sentent autonomes dans leur travail. Une autonomie qui est bien entendu encadrée et en cohérence avec le projet pédagogique de leur établissement.

Elles définissent leurs principales activités ainsi :
• Organisation des activités quotidiennes
• Entretien de l’environnement proche des enfants (sol, jouets, tapis, toilette, matelas, plans de changes)
• Soins d’hygiène et de confort (repas, changes .etc.) en partant toujours des besoins de l’enfant.
• Accompagnement de la sieste
• Relations avec les parents
• Encadrement des stagiaires
Lors de cette enquête, les entretiens réalisés ont permis de repérer que l’AP réalisait certains actes hors de son champ de compétences. Ainsi, certaines préparaient et distribuaient des médicaments.

Quelles qualités pour être auxiliaire de puériculture ?
Aimer les enfants ne suffit pas. L’auxiliaire de puériculture doit pouvoir faire preuve d’une grande capacité d’adaptation. Son travail dépend des besoins de chaque enfant, et de chaque famille. Une auxiliaire de puériculture se doit d’être patiente,  disponible, et capable d’initiative. Elle doit donc avoir le sens des responsabilités. Et surtout ce travail exige de faire preuve d’une grande vigilance pour veiller à ce qu’aucun accident ne survienne.

*https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000648395&categorieLien=id
**www.ceepame.com
*** Sur un échantillonnage de 1200 AP, 36% travaillaient en EAJE ( ce qui correspond à 124 structures interrogées). Dans ces établissements, elles représentaient  46% du personnel. 68% travaillaient dans le public et 34% dans le secteur associatif ou privé. Elles avaient en moyenne 7 ans d’ancienneté dans leur structure, et 14 ans dans leur métier.
Article rédigé par : Marie Pays
Publié le 24 février 2016
Mis à jour le 20 juillet 2017

2 commentaires sur cet article

Portrait de domie
le 29/01/2017 à 16h29

et oui, c'est un metier,on accompagne les enfants En crèche, multi-accueil ou halte -garderie, l’auxiliaire de puériculture veille à la sécurité et au bien-être des enfants, donne les repas, réalise le change, favorise le développement et l’autonomie de l’enfant et facilite la sociabilité des tout-petits. Elle doit également faire le lien entre la structure et les parents""" pas que le pipi kk...donc merci de nous considerer et de nous payer en conséquence!!
Il est dommage de relier toujours le métier de l'auxiliaire de puériculture à l'infirmière et aux soins. Il faudrait un diplome AP pour structure d'accueil qui soit mieux reconnu que le CAP petite enfance car la majorité des AP travaillent en creche et pas à l'hopital. Il faut revoir ces histoires de MSP (mise en situation professionnelle) pour l'obtention du diplome qui mettent les étudiants en difficulté pour rien.