Présidentielle 2017 : la petite enfance dans le programme des candidats

Le 23 avril prochain aura lieu le premier tour des élections présidentielles. 11 candidats, 11 programmes. Que disent-ils de la petite enfance ? La majorité des candidats proposent d’augmenter le nombre de places en crèche. Plus rares sont ceux qui s’intéressent à la formation, la carrière ou la rémunération des professionnels. Le point sur les mesures qui concernent directement les professionnels.
François Fillon. Les Républicains : faciliter l’ouverture de nouvelles structures • Garantir la liberté des familles dans le choix des modes d'accueil de la petite enfance : privilégier les formules de garde souples et développer les maisons d'assistantes maternelles ainsi que les micro-crèches.
• Simplifier la réglementation relative aux crèches et aux halte-garderies qui complique aujourd'hui la création de places et en augmente le coût. Inciter à la flexibilité des horaires des structures de garde.
• Faciliter les évolutions professionnelles en fonction de l’expérience et les passerelles entre assistant maternel et éducateur de jeunes enfants. Mettre en place des plans de formation : répondre à la demande du marché qui est en tension.
• Améliorer l’accueil des enfants en situation de handicap, en crèche, à l'école, dans l'enseignement secondaire et supérieur : proposer une formation initiale et continue sur les handicaps à tous les professionnels concernés.

Marine Le Pen. Front National : un audit sur les structures d’accueil Le programme de la candidate n’évoque pas la petite enfance. Mais sur ses 144 propositions, la 90e prévoit le lancement d’un audit complet sur les structures d’accueil et de prise en charge des enfants afin de mettre un terme aux dérives constatées au sein de certaines d’entre elles.

Emmanuel Macron. En marche : la crèche, un instrument de lutte contre les inégalités • Maintenir un rythme élevé de création de places en crèche.
• Obliger les communes à publier en ligne leurs critères d’attribution des places de crèche, puis à mettre en place systématiquement un système de cotation des demandes 
• Orienter progressivement les critères d’attribution vers des règles plus équitables et moduler les financements nationaux selon le poids accordé par la commune aux critères sociaux.

Benoît Hamon. Parti Socialiste : un service public de la petite enfance • Créer un service public de la petite enfance.
• Ouvrir 250 000 nouvelles places d’accueil à horaires adaptés en 5 ans : pour que les jeunes parents, notamment les mères isolées, puissent mener de front vie parentale et vie professionnelle.
• Développer des campagnes en faveur de la mixité des métiers en ciblant certains secteurs dont celui la petite enfance.
• Garantir le droit à la scolarisation dès l’âge de 2 ans notamment en zone d’éducation prioritaire et en outre-mer.

Jean-Luc Mélenchon. La France Insoumise : création de 500 000 places d’accueil en 5 ans • Créer un service public de la petite enfance.
• Ouvrir 500 000 places en crèche et modes de garde adaptés dans les cinq ans.
• Mettre en place un vaste plan de formation et de recrutement des professionnels de la petite enfance.
• Attribuer des moyens nécessaires à la PMI afin d’assurer le suivi des familles et enfants avant et après la naissance.

Nicolas Dupont-Aignan. Debout la France : création de 250 000 places en crèche • Augmenter de 20% le nombre de places en crèche : 250 000 places.

Philippe Poutou. Nouveau Parti Anticapitaliste : des modes de garde publics et gratuits • Création d’un service public national de la petite enfance afin que toutes les familles puissent bénéficier gratuitement d’une solution publique de garde de leurs enfants.

Nathalie Arthaud. Lutte Ouvrière, François Asselineau. Union Populaire Républicaine, Jean Lassalle. Résistons ! Les programmes de ces 3 candidats ne contiennent aucune proposition concernant directement la petite enfance.

Jacques Cheminade. Solidarité et progrès : 100 000 postes « d’aides maternelles » • Créer 100 000 postes « d’aides maternelles » par an en vue de remplacer les départs à la retraite (50 000 par an) et surtout d’accueillir 300 000 enfants dans les 10 000 crèches supplémentaires à ouvrir.
Article rédigé par : Armelle Bérard Bergery
Publié le 07 avril 2017
Mis à jour le 12 juin 2023