Présidentielle: le plaidoyer et la note de l’Unsa-Proassmat

Suite à la consultation des assistantes maternelles via un questionnaire en ligne, diffusée quelques jours en février, le syndicat Unsa-Proassmat adresse un plaidoyer et une note aux candidats à l’élection présidentielle sur les attentes des professionnels de l’accueil individuel. Il réclame notamment 7 mesures à prendre en urgence.
Les assistantes maternelles, toujours et encore mobilisées pour que les candidats à la présidence de la République ne les oublient pas. Après l’Ufnafaam et l’Anramam, c’est donc au tour de l’Unsa-Proassmat de les interpeller via un plaidoyer et une note, qui font suite à la consultation auxquelles 2000 professionnels de l'accueil collectif ont répondu.

Un plaidoyer avec 7 mesures indispensables
Après avoir rappelé les deux grands défis de la profession à savoir redonner de l’attractivité pour notamment pallier la pénurie d’assistantes maternelles et reconnaître comme il se doit leur rôle et place, l’Unsa-Proassmat énumère 7 mesures qu’il considère comme capitales et urgentes :
 
  • supprimer les inégalités avec l’accueil collectif en favorisant l’accessibilité des familles par un reste à charge équivalent dans tous les modes d’accueil proposés ;
  • réintégrer le statut dans le code du travail pour une égalité des droits ;
  • garantir de véritables formations qualifiantes pour renforcer les compétences.
  • créer un fonds de garantie de paiement des salaires, au même titre que l’ensemble des salariés pour écarter tout risque face à l’insolvabilité des parents employeurs ;
  • engager une réflexion sur les missions de service public de la petite enfance que remplissent les assistants maternels ;
  • réajuster le salaire minimum au niveau de 0,350 SMIC par heure et par enfant ;
  • harmoniser les pratiques des PMI afin de ne plus laisser place à l’arbitraire face à un référentiel trop flou.

Une note pour préciser les attentes des assistantes maternelles
Dans la note technique, on retrouve les différentes mesures énoncées dans le plaidoyer avec quelques explications permettant de mieux comprendre l’urgence de la situation et la nécessité donc de les mettre le plus rapidement en place. 
A propos du service public de la petite enfance, le syndicat explique que celui-ci devra assurer :
  • « Une harmonisation des coûts entre les différents modes d’accueil
  • Un accompagnement identique (accompagnant santé, analyse des pratiques)
  • Des passerelles et des stages entre accueil individuel et accueil collectif,
  • Des formations continues permettant la préparation des diplômes de la petite enfance pour une évolution de carrière
  • Des facilités financières plus équilibrées entre les modes d’accueil (prime pour achat de matériel à chaque renouvellement d’agrément, soutien financier pour l’accueil d’un enfant handicapé etc.) »

L’Unsa-Proassmat ne manque pas non plus d’indiquer que les assistantes maternelles demandent l’instauration d’une « chambre nationale d’assistants maternels qui serait seule habilitée pour négocier avec les pouvoirs publics et les conseils départementaux pour tout ce qui touche à la réglementation. »

Et conclut : « Candidats, quel service de la petite enfance allons-nous construire ensemble ? »

Télécharger ci-dessous le plaidoyer et la note de l’Unsa-Proassmat
Article rédigé par : C.F.
Publié le 14 mars 2022
Mis à jour le 06 avril 2022