Grève du 2 février : le SNPPE attendait plus d'écoute

Le Syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE) est en colère car il estime ne pas être écouté ni pris au sérieux et le fait savoir dans un communiqué intitulé « Stop au mépris ! »

Le secteur de la petite enfance était en grève le 2 février dernier, à l’appel du Collectif Pas de bébés à la consigne et de plusieurs syndicats. Les professionnels étaient invités à débrayer pour manifester leur opposition à la réforme des modes d’accueil telle qu’elle est prévue par le secrétaire d’Etat à l’Enfance et aux Familles, Adrien Taquet. 

Une délégation reçue par un membre du cabinet Taquet mais pas par le secrétaire d’Etat lui-même
Le SNPPE regrette tout d’abord de ne pas avoir été reçu par Adrien Taquet. « Dans le cadre du Collectif Pas de bébés à la consigne, nous avons demandé à être reçu·e·s par Monsieur Adrien Taquet, Secrétaire d'État en charge de l'Enfance et des Familles auprès du Ministre des Solidarités et de la Santé. Encore une fois, ce dernier n’a pas daigné nous recevoir mais nous a fait recevoir par Monsieur Blin. » 

Une rencontre en demi-teinte
Si le SNPPE note que le conseiller d’Adrien Taquet a écouté leurs revendications, il doute fortement d’avoir été entendu. « Lorsqu’on lui parle d’enfants, lui nous parle de moyennes. Quand on lui parle de qualité d’accueil, lui nous répond: "qu’un adulte pour 6 enfants, c’est mieux que, en moyenne, un adulte pour 7 enfants". Certes, envisagé sous cette forme, c’est mieux. Mais en pratique, NON !!! M. Taquet nous propose 1 pro pour 6 enfants qui ne marchent pas alors qu’actuellement c’est 1 pro pour 5 ! Nous demandons simplement à ce que ce maximum soit maintenu », explique le SNPPE dans son communiqué. 

La qualité de l'accueil pas au rendez-vous de la réforme selon le SNPPE
Le SNPPE persiste et signe. Selon lui, la réforme des modes d’accueil en cours n’est pas satisfaisante car elle ne va pas dans le sens de la qualité de l'accueil. « (...) afin de répondre aux objectifs gouvernementaux de création de places de crèche, nous constatons à l'évidence, qu'il est plus "facile" de réduire les m² nécessaires à la vie des enfants et le nombre de professionnel.le.s pour s'en occuper que de créer de nouvelles places d'accueil individuel ou collectif (...) Le choix est financier sans aucune preuve d’humanité : réduction des espaces et du nombre de professionnel·le·s. En 2021, l’Etat Français n’a-t-il vraiment que cette facilité d’option pour accueillir dans le monde les nouvelles générations ??? », interroge le SNPPE. Et de conclure : « Aujourd’hui, en sortant de notre entrevue, nous restons sur ce sentiment de mépris envers nous, Professionnel.le.s de la Petite Enfance. Monsieur Taquet, nous demandons à être reçu·e·s, écouté·e·s et enfin pris·e·s au sérieux ! »

Voir le communiqué de presse du SNPPE ci-dessous
Article rédigé par : C.F.
Publié le 04 février 2021
Mis à jour le 14 juin 2021