Formation « sommeil » à la crèche familiale de Meudon

La crèche familiale de Meudon (92) initie régulièrement des formations à l’attention de ses salariés. L’année dernière, elle avait choisi de sensibiliser ses assistantes maternelles à l’importance du sommeil. De ce travail est né un petit livret très attractif qui réunit les messages essentiels à retenir. Dont le principal : le sommeil, c’est capital !
Une des spécificités de la crèche familiale est de proposer un projet d’accueil individualisé de l’enfant. A Meudon, on prend cette mission très à cœur. Et l’on sait combien, au quotidien, l’accueil des tout-petits nécessite un travail complexe d’observation permettant d’adapter une attitude professionnelle qui réponde aux besoins de chaque enfant. Le pôle « Meudon République » emploie 12 assistantes maternelles agréées pour 35 enfants, âgés de 3 mois à 3 ans. Quatre fois par semaine, les assistantes maternelles accueillent 2 à 3 enfants chez elles, le cinquième jour elles se réunissent en petits groupes (3 assistantes maternelles pour 8 à 9 enfants) dans les locaux de la crèche familiale et sont accompagnées dans leur professionnalisation. Ce soutien est assuré par une équipe pluridisciplinaire constituée d’une directrice (EJE de formation), d’un pédiatre et d’un psychologue.
Ces trois professionnels se sont concertés pour réfléchir à la façon dont ils pourraient sensibiliser les assistantes maternelles à la question du sommeil. Question centrale quand on a la charge de bébés et jeunes enfants. En effet, comme dans d’autres domaines, les besoins individuels de l’enfant peuvent être très différents quand il s’agit de dormir : il y a les petits et gros dormeurs, ceux qui s’endorment facilement, ceux qui ont besoin de plus de rituels que d’autres, ceux qui dorment longtemps, et ceux qui dorment brièvement mais souvent,… etc. 

S’adapter au rythme de chaque enfant
Tout l’enjeu de la formation initiée par la crèche familiale de Meudon était de rappeler l’importance du sommeil, quel que soit l’âge de l’enfant, et de savoir détecter et s’adapter au rythme de chaque enfant. Pour chaque groupe d’assistantes maternelles, la formation a été organisée en deux temps. La première partie, assurée par le pédiatre, rappelait les connaissances actuelles sur la physiologie du sommeil : les signes annonciateurs, les cycles qui le composent, ce qui se passe dans le corps lorsque l’on dort, les hormones que l’on sécrète et leurs bénéfices, etc. 
La seconde partie, animée par la psychologue, abordait les enjeux psycho-affectifs du sommeil. Les assistantes maternelles ont pu échanger autour de leur propre relation au sommeil et des répercutions que cela pouvait avoir sur l’accompagnement au sommeil des enfants qu’elles accueillent.
A travers une réflexion autour de thèmes comme l’importance du contexte psycho-affectif dans la question de la qualité et de la quantité de sommeil, les causes des difficultés de l’endormissement, les parasomnies (ensemble de troubles observés pendant le sommeil, comme les cauchemars), elles ont pu aborder des situations concrètes, partager leur expérience et trouver des réponses. L’ensemble de ces échanges constituant un soutien efficace dans leur pratique professionnelle au quotidien.

Des repères pour chaque assistante maternelle
Ce travail d’équipe autour du sommeil a abouti à l’écriture,  en collaboration étroite avec la secrétaire de la crèche familiale, d’un livret attractif où tous les points abordés lors de la formation ont été repris.
Le sommeil est capital. De ce postulat de départ, sont nés une série de messages que les assistantes maternelles de la crèche ont fait leur.
  • On ne réveille pas un enfant. Le rythme de la journée doit privilégier le sommeil de chaque enfant. 
  • Répondre au plus près au besoin de sommeil de chaque enfant correspond à une priorité dans l’accueil de l’enfant.
  • Ce ne sont pas les adultes qui décident de l’heure du lever : il faut que l’enfant se réveille spontanément… Il est indispensable qu’un enfant puisse dormir autant qu’il le veut et qu’il puisse se réveiller tout seul.
  • L’enfant a besoin d’être dans un état émotionnel de sécurité affective optimum pour pouvoir s’endormir.
Article rédigé par : Marie-Sophie Bazin
Publié le 10 mars 2017
Mis à jour le 07 avril 2022