Un SPPE, non ! Un Service Public de l'Enfance, oui !
C'est via un communiqué que l'Anamaaf et la Casamaaf ont donné leur point de vue, ce 14 mars, sur le futur service de la petite enfance (SPPE). Et première prise de position notable : les deux organisations n'appellent pas à la création d'un SPPE, mais bien d'un Service Public de l'Enfance. Ce dernier, précise le communiqué doit être « respectueux de l’intérêt de l’enfant, de ses besoins et ceux de ses parents sans occulter ceux des professionnels et de la qualité de l’accueil » et surtout placé sous l'égide d'un nouveau Ministère de l'Enfant regroupant le social, l'éducatif, la scolarité, l'accompagnement parentalité, les 1000 premiers jours, les loisirs, la protection de l’enfance et le médico-social, pour ne citer qu'eux.
Des revendications pour les professionnels
Et à l'Anamaaf et la Casamaaf d'envisager dans le même communiqué, l'avenir des professionnels et des crèches familiales dans ce cadre. En la matière, leurs revendications sont nombreuses avec en premier lieu « la reconnaissance et un vrai changement de dénomination du métier par accueillant jeune enfant » et « une révision complète du statut et des conditions de travail des professionnelles de crèches familiales », lit-on dans le communiqué. Selon les deux organisations, cette dernière doit avant tout passer par :
- L’intégration des professionnels en qualité d’agents contractuels de la fonction publique territoriale et hospitalière pour ceux employés par les personnes morales de droit public avec ouverture de tous les droits attenants,
- Un salaire mensualisé minimum à 70 SMIC horaire par place d’accueil,
- Le maintien à 100% de la rémunération pour toute absence de l’enfant,
- La suppression des indemnités d’attente avec maintien de rémunération à 100%,
- Une durée annuelle maximale de temps de travail de 2250 heures ,
- Une durée hebdomadaire de 45 heures,
- La majoration de 25% du salaire contractuel à partir de la 10ème heure journalière et de la 46ème heure hebdomadaire,
- La rémunération au SMIC des temps de réunions hors temps d’accueil,
- Une RTT de 11 jours/an pour compenser la pénibilité et l’amplitude horaires de travail,
- Le libre choix des dates de congés payés,
Un appel à la qualité et la diversité de l'accueil
Si les conditions d'exercice des métiers doivent évoluer dans le cadre de ce Service Public de l'Enfance, l'accueil des enfants, lui, doit être divers et qualitatif. Pour le permettre, l'Anamaaf et la Casamaaf souhaitent « le droit et le maintien de tous les projets professionnels laissant la place à l’improvisation (loin de) l’uniformisation des normes éducatives, d’éveil et de développement de l’enfant », mais aussi la valorisation de la diversité des modes d’accueil existants, des facilités de formation continue, le déploiement des analyses de pratiques, la réouverture des haltes garderies, l'accès gratuits aux lieux et activités associatives de l’éveil artistique et culturel pour les familles comme pour les professionnels et des aides financière pour l'équipement et le matériel de puériculture.
Des revendications et des contestations
Tout un programme donc, qui se conclut par ce que lesdites organisations ne veulent pas et qui favorisent notamment le manque d'attractivité des métiers, à savoir :
- la suppression du salariat des professionnels par les particuliers employeurs,
- la mise en place d’un plafond horaire contraire au droit privé,
- la mise à disposition des professionnels sans contre partie.
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Pièce(s) jointe(s):
- 278.72 Ko sppe-casamaaf-anamaaf.pdf
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