Briser les tabous et libérer la parole
« C’est un plan interministériel qui a été élaboré de manière concertée : avec des experts de différentes disciplines, et des victimes, qui sont des experts du vécu », a précisé la Ministre. A travers ce plan, Laurence Rossignol réaffirme sa détermination à « lutter contre la tolérance sociale, encore trop grande aujourd’hui vis-à-vis des violences faites aux enfants. » Et de rappeler qu’on n’ose pas assez parler de ces violences, bien que nous soyons tous concernés : « il faut libérer la parole » et briser les tabous, comme le rappellele slogan de la campagne. Et ne pas craindre de parler pour sauver un enfant ! L’idée est aussi de promouvoir une éducation bienveillante , « les châtiments corporels ne pouvant en aucun cas constituer une méthode éducative. » . Et a encore souligné la Ministre « puisqu’aujourd’hui on ne peut pas dire à quel moment la violence devient de la maltraitance, mieux vaut interdire toute forme de violence, pour assurer le bien-être de l’enfant. »
4 grands axes d’action
Le plan s’articule autour de 4 grands axes : améliorer la connaissance et comprendre les mécanismes des violences, sensibiliser et prévenir, former pour mieux repérer, accompagner les enfants victimes de violence. Parmi les nombreuses mesures présentées, il s’agira notamment d’organiser tous les ans le recensement statistique et la publication du nombre d’enfants morts à la suite de violences intrafamiliales. On peut également noter : la systématisation des examens post-mortem en cas de mort inattendue du nourrisson, la sensibilisation des parents et des professionnels au syndrome du bébé secoué, la formation des professionnels en contact avec les enfants à la détection et aux conduites à tenir face aux violences qui leur sont faites.Nous reviendrons sur les détails de ce plan.
A lire aussi sur ce sujet l’interview de Gilles Lazimi, membre de l’OVEO.
Connectez-vous pour déposer un commentaire.