Loi sur la protection des enfants : la réaction de la plate-forme « Assurer l’avenir de la PMI »

La plate-forme « Assurer l’avenir de la PMI » réagit dans un communiqué sur la loi relative à la protection des enfants, publiée au JO le 8 février 2022, dont certaines mesures concernent tout particulièrement les services de PMI et de santé sexuelle.

Créée en 2011, à l’initiative de 14 organisations professionnelles, citoyennes, associatives et syndicales*, la plate-forme « Assurer l’avenir de la PMI » salue particulièrement, dans un communiqué en date du 15 février, certaines mesures de la loi sur la protection des enfants. Elle rappelle également que des « moyens financiers et humains » sont nécessaires pour que « les avancées de cette loi » ne restent pas lettre morte.

Des dispositions satisfaisantes
La plate-forme « Assurer l’avenir de la PMI » exprime sa satisfaction quant à plusieurs dispositions de cette loi qui la concernent et notamment : 

- La définition d'objectifs pluriannuels d'action en matière de protection et de promotion de la santé maternelle et infantile, par le ministère de la santé en concertation avec les départements.
- La fixation de normes d'effectifs et d'objectifs nationaux de santé publique, pour la couverture populationnelle concernant certaines activités comme les consultations, bilans de santé ou visites à domicile.
- La possibilité ouverte aux infirmières puéricultrices de prescrire des dispositifs de soutien à l'allaitement.
- L'ouverture au remboursement des actes de PMI, quel que soit le lieu de leur réalisation (cela concerne notamment les bilans de santé en école maternelle) et la perspective ouverte d'un prochain remboursement des actes des puéricultrices.
- La possibilité que les centres de santé sexuelle (ex planification familiale) soient dirigés par un médecin ou par une sage-femme. »

Des moyens financiers et humains indispensables
Après avoir précisé qu’elle souhaitait être associée à « l’élaboration du cahier des charges » des « Maisons de l’enfant et de la famille », prévues à titre expérimental par la loi, elle a pointé du doigt la nécessité de moyens financiers et humains, de revaloriser les statuts des professionnels de PMI et de renforcer « l'ensemble des missions médicales, paramédicales, psychologiques et sociales de la PMI » afin que « les avancées de la loi » trouvent « leur véritable expression ». Et termine sur la pétition lancée par la plate-forme le 16 septembre 2021 et dans laquelle notamment les signataires exigent que l'État affecte à la PMI 200 millions d'euros en budget annuel, c'est-à-dire 0,1% de la dépense annuelle de santé. Une pétition qui a dépassé les 4400 signatures.

*Organismes signataires : ACEPP, ANAPSY-pe, ANPDE, ANSFT, ATD Quart Monde, Fédération CFDT-Interco, Fédération CGT des services publics, CSF, FNEJE, SNMPMI, SNUTER-FSU, SUD collectivités territoriales, UFNAFAAM, UNIOPSS

Télécharger ci-dessous le communiqué de la plate-forme « Assurer l’avenir de la PMI » 
 
Article rédigé par : Caroline Feufeu
Publié le 17 février 2022
Mis à jour le 13 janvier 2023