Modes d’accueil : montée des micro-crèches, baisse du recours aux assistantes maternelles

Depuis maintenant trois ans, l’Observatoire national de la petite enfance (Onape) publie à la rentrée sa Lettre d’information, en attendant la publication de son rapport annuel. Il vient ainsi de publier les données provisoires de 2017 sur l’état et l’évolution de l’offre d’accueil des enfants de moins de 3 ans. Voici Les grands tendances qui s’en dégagent.

Une offre d’accueil toujours en hausse mais inégale
En 2016, la capacité théorique d’accueil est de 1 369 900 places. Soit 58 ,1 places pour 100 enfants âgés de moins de 3 ans parmi lesquelles 33,5 chez les assistantes maternelles, 18,5% en EAJE, et 4,1 en école préélémentaire.
L’offre en accueil collectif continue d’augmenter, avec 10 800 places de plus entre 2016 et 2017. Ce qui correspond à une augmentation de la capacité d’accueil 0,9 points en un an, soit 19,4 places en 2017. Représentent seulement 9,2% de l’accueil collectif en 2017, les micro-crèches sont quand même à l’origine de 7 200 nouvelles places. Les gardes d’enfants à domicile voient également leur offre progresser avec 1 400 places supplémentaires. Alors que les places en école préélémentaire ont diminué de près de 3 700 entre les deux années.
Mais l’Onape souligne que la capacité d’accueil varie beaucoup d’un département à l’autre : en 2016 elle se situe entre 10,1 (Guyane) et 92,28 (Haute-Loire) places pour 100 enfants. En métropole, les départements de la Bretagne et des Pays de la Loire ont les capacités d’accueil théoriques les plus élevées : supérieures ou égales à 75 places. En Ile-de-France en revanche, on observe d’importantes différences entre les capacités d’accueil des départements. Paris et des Hauts-de-seine affichent les plus grandes avec 69 et environ 65 places ; la Seine-Saint-Denis et le Val d’Oise les plus bas avec 32 et moins de 40 places.

Baisse du recours aux assistantes maternelles, hausse pour les micro-crèches
En fin d’année 2017, l’Onape dénombre 616 00 familles et 640 900 enfants de moins de 3 recourant à un mode d’accueil « formel » individuel. Parmi eux, plus de 9 enfants sur 10 sont accueillis par une assistante maternelle. Même s’il reste prépondérant, le recours à ce mode d’accueil continue de diminuer : entre 2016 et 2017, 6 400 enfants en moins entre y recourent. Contrairement au nombre d’enfants gardés par une salariée à domicile qui progresse de 3,1% sur la même période (1 600 de plus).
Du côté de l’accueil « formel » collectif, en 2016, 952 700 enfants sont accueillis dans un établissement bénéficiant de la Prestation de Service Unique (PSU), dont 16 300 en micro-crèches, 42 000 en crèches familiales et 894 300 dans les autres structures d’accueil collectif. Quand 29 500 enfants fréquentent des structures fonctionnant avec le Complément mode de garde (Cmg). La croissance de ce nombre s’explique notamment par le développement des micro-crèches fixant librement leur tarification (fonctionnant avec la Prestation d’accueil du jeune enfant « Paje »). Ainsi entre fin 2016 et fin 2017, elles tont accueilli environ 6 600 enfants en plus.
En parallèle, l’Onape observe une diminution du nombre d’enfants âgés de moins de 3 ans lors de la rentrée scolaire : 92 600 en 2017 pour 96 300 en 2016.

Bientôt les résultats d'une étude sur la baisse du recours aux assistantes maternelles
En 2017, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a lancé « Emblème », l’enquête sur les besoins latents d’accueil du jeune enfant - mesures et évolution : une étude quantitative visant à comprendre et analyser la baisse du recours aux assistantes maternelles et aux prestations qui permettent d’interrompre ou de diminuer son activité professionnelle dans le cadre d’un congé parental. Les premiers résultats seront dévoilés à la fin de l’année 2018.
Par ailleurs, suite à un appel à propositions lancé par l’Onape avec son comité scientifique en 2016, trois recherches qualitatives portant sur l’activité des professionnels de la petite enfance sont en cours. Elles portent sur les manières d’agir et de caractériser les aptitudes des enfants.

La Lettre d’information de l’Onape fait aussi état d’une diminution de 30% en 2017 de l’ensemble des bénéficaires du Complément libre choix d’activité (Clca) - pour les parents dont le dernier enfant est né avant le 1er janvier 2015 - et de la Prestation Partagée d’Education de l’enfant (PreParE) - pour les parents dont l’enfant est né après cette date.


Consulter la Lettre dans son intégralité
Article rédigé par : A.B.B.
Publié le 15 octobre 2018
Mis à jour le 09 décembre 2019