Nouvelle campagne contre les Violences Educatives Ordinaires

Ce matin,  a été officiellement présenté le film intitulé « Les mots que je ne te dirais pas » qui va servir de support à une nouvelle campagne d’information sur les violences éducatives. Comme le souligne Stop-VEO, dans sa présentation de la vidéo « Ce film d’une rare émotion, bouscule, nous interroge sur ce que nous perdons quand nous cédons aux violences éducatives tout en faisant une ode à l’amour que nous portons à nos enfants. » Le film est, comme les précédentes campagnes, signé Publicis. Il sera diffusé sur les chaînes de Canal+, France 24 et la chaîne parlementaire. Et bien sûr sur les réseaux sociaux.

Faire mieux connaitre la loi sans culpabiliser les parents
Pour ce lancement officiel *en visio-conférence le Dr Gilles Lazimi, coordinateur des campagnes contre les violences éducatives ordinaires a rappelé  qu’il « a fallu 10 ans pour que cette loi du 10 juillet 2019 abolissant les Violences Éducatives Ordinaires (VEO), une loi nécessaire et indispensable mais pas encore suffisante, puisse voir le jour. » Et a précisé que ce film n’est pas là pour « culpabiliser les parents mais pour les sensibiliser avec pédagogie ». Maud Petit, députée LREM, qui a défendu et porté la loi de juillet 2019 a quant  à elle insisté sur la nécessité de redéfinir le mot violence (qui ne signifie pas toujours la maltraitance), condition sine qua non pour bien accompagner la loi.

Un grand rendez-vous autour des violences à la fin de l’année
Adrien Taquet,  le Secrétaire d'Etat à la Protection de l'enfance, saluant tout le travail effectué par l’association Stop-VEO fondée et présidée par Céline Quelen a reconnu que tout l’enjeu « était de faire en sorte que les gens s’approprient cette loi de 2019 ». Et qu’il fallait pour cela « de vrais changements culturels et de mentalités ». Il a annoncé pour la fin de l’année « un grand rendez- vous autour des violences, et notamment des violences faites aux enfants ».
Enfin il a rappelé que l’accompagnement à la parentalité était au cœur du projet des 1000 jours et qu’une date pour la remise officielle du rapport de la commission présidée par Boris Cyrulnik, finalisé à ce jour, serait bientôt retenue. Le Secrétaire d’Etat espère que des premières mesures inspirées des principes de l’éducation bienveillante, pourront être mises en place à la fin de l’année.

Le confinement a favorisé les violences intra-familiales
Rappelons que pendant le confinement, il y a eu une augmentation de 35% des appels vers le 119, numéro dédié non seulement aux enfants en danger mais aux parents en difficultés. On le sait ces deux derniers mois si particuliers ont provoqué une augmentation des  cas de violences intra-familiales qu’elles soient perpétuées envers un enfant ou envers un conjoint. Et comme l’a rappelé Edwige Antier, pédiatre et ex-députée qui s’est longtemps battue pour obtenir cette loi, « en revanche cette période de confinement pour les parents adeptes d’une éducation bienveillante, a été un vrai bonheur ».

*En présence de : Adrien Taquet, Secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance ( sous réserve) Mme Edwige Antier, Pédiatre, ancienne députée Mme Maud Petit , députée Mme Céline Quelen, Présidente de StopVEO, Enfance sans violences Dr Gilles Lazimi, Coordinateur des campagnes contre les violences éducatives ordinaires M Fabrice Delacourt, Directeur de création Publicis Conseil M Kevin Salembier, Concepteur-rédacteur Publicis Conseil Mme Anne Dauvé , Directrice commerciale Publicis Conseil

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Article rédigé par : Catherine Lelièvre
Publié le 26 mai 2020
Mis à jour le 26 mai 2020