Pour les besoins de cette recherche, l'équipe de l'Inserm a suivi 883 enfants de la cohorte EDEN, la première étude de cohorte généraliste française menée sur les déterminants pré- et post-natals précoces du développement et de la santé de l’enfant. Conclusion : plus les garçons passent de temps devant des écrans à 2 ans, plus ils ont un pourcentage de masse grasse corporelle élevé à 5 ans. Chez les filles, ce sont celles qui passent le moins de temps à jouer en plein air à 2 ans qui présentent un risque accru de développement de la masse grasse. C'est la première fois qu'une étude porte sur des enfants de moins de 3 ans, comme le souligne Sandrine Lioret, qui a co-encadré ce travail avec Patricia Dargent-Molina : "Différentes études ont été réalisées chez des enfants d’âge scolaire. Elles avaient déjà démontré que la sédentarité (mesurée à partir du temps passé devant les écrans), une moindre activité physique et la consommation d’aliments de forte densité énergétique étaient liés au surpoids. Mais on manquait de données prospectives chez les enfants de moins de 3 ans". L'alimentation n'est donc pas le principal facteur à prendre en compte pour limiter le risque d’obésité. Les enfants consacrent trop de temps à des activités sédentaires. Il est important d'encourager les jeux en plein air dès le plus jeune âge, et de limiter l’exposition aux écrans.
Voir l'enquête de l'Inserm
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