Pas de bébés à la consigne dresse un bilan post-crise sanitaire

Dans son communiqué paru aujourd’hui, le collectif Pas de bébés à la consigne réagit à la parution du guide ministériel « Covid-19 phase 3 de la levée du confinement » et présente ses revendications pour la poursuite du déconfinement.
 

Pas de bébés à la consigne tient d’entrée de jeu à souligner que le nouveau guide ministériel rétablit « l’équilibre entre les nécessaires mesures de sécurité sanitaire adaptées aux connaissances sur l'épidémie chez les jeunes enfants et l'indispensable respect des besoins fondamentaux des bébés, affectifs, éducatifs, relationnels et sociaux ». Un rééquilibrage attendu auquel a su répondre le guide. Mais, le collectif a cependant à cœur de rappeler que le souhait du Gouvernement de « revenir à des pratiques professionnelles soucieuses du bien-être des tout petits » implique qu’il va donc falloir « lever les dérogations provisoires introduites durant l’état d’urgence sanitaire ». Parmi elles, le taux d’encadrement des assistantes maternelles et des structures collectives. Et c’est là que le bât blesse car, pour Pas de bébés à la consigne, c’est un retour en arrière à déplorer pour les professionnels. En effet, pour les professionnels dont les structures collectives « tournaient entre 1 pour 3 à 1 pour 5 enfants », la qualité d’accueil s’est grandement améliorée grâce à « la sérénité ressentie par les adultes et perçue de la part des enfants ».
 
C’est pour cela que le collectif a choisi de soutenir « les acteurs du secteur demandant que l’Etat et la CNAF pérennisent et complètent toutes les mesures de soutien financier aux modes d’accueil collectifs et individuels pour qu'aucune place d'accueil ne soit détruite, pour qu'aucun EAJE ne soit contraint de fermer ».


 
Les revendications de Pas de bébés à la consigne présentées dans l’encadré ci-dessus font suite à l’ordonnance ex-ESSOC nouvellement ASAP qui va modifier l’accueil du jeune enfant. Leurs revendications sont nécessaires, selon leur communiqué, pour poursuivre ces « conditions favorables à l’épanouissement des tout petits pratiquées durant la crise ». Le collectif en profite pour rappeler que, « malgré la possibilité offerte aux assistantes maternelles d’accueillir jusqu’à six enfants » durant la crise, « la plupart de celles qui ont pu poursuivre une activité » n’ont pas choisi d'augmenter leur capacité d'accueil. C’est, pour Pas de bébés à la consigne, la preuve que les assistantes maternelles « ne sont pas moins sensibles aux besoins de disponibilité relationnelle des tout petits que leurs collègues des EAJE »
Article rédigé par : Nora Bussigny
Publié le 23 juin 2020
Mis à jour le 23 juin 2020