Tous les professionnels et experts du secteur avaient espéré qu’après les élections législatives et le remaniement annoncé, l’enfance retrouverait une place de choix comme lors du précèdent quinquennat. A commencer par la psychologue-psychanalyste Sylviane Giampino, auteur du rapport désormais éponyme et présidente du Conseil enfance et adolescence du HCFEA, qui lors de la toute récente interview qu’elle nous avait accordée expliquait : « Après les législatives, je veux espérer qu’enfin la petite enfance, l’enfance et la jeunesse deviendront une priorité comme on nous le promet depuis des décennies sans que les réalités suivent ». Espoir sans doute déçu ce soir. Tout comme est probablement déçue l’ANAPSY.pe, l’une des premières associations à s’être interrogée et avoir interpellé le président de la république dans une lettre ouverte intitulée : "Et la petite enfance Monsieur le président ? ". Ou encore le collectif Agir Ensemble pour les Droits de l'Enfant (AEDE) qui aux lendemains des élections législatives demandait « un ministère de Enfance de plein droit » eu égard aux engagements de la France pris lors de la ratification de la Convention Internationale des droits de l’enfants de 1990 et non encore pleinement respectés.
C’est officiel : il n’y aura donc ni ministère, ni secrétariat d’état pour l’Enfance et la petite enfance. Aujourd’hui il n’y a pas même un conseiller chargé de ces sujets au sein du cabinet d'Agnès Buzyn.
Néanmoins, le discours de la Ministre lors des Journées Nationales d’Etudes des Puéricultrices a montré qu’elle avait pleinement conscience des enjeux liés à la petite enfance et à la rénovation des diplômes de ses professionnels. Alors patience et essayons de lui faire confiance pour qu’elle poursuive ce que le rapport Giampino et le plan d’action pour la petite enfance de Laurence Rossignol ont initié.
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