Perturbateurs endocriniens : les produits du quotidien dont il faut se méfier

Les perturbateurs endocriniens sont de plus en plus pointés du doigt car ils dérèglent le fonctionnement hormonal – des hommes comme des animaux – et sont pourtant présents dans de nombreux produits commercialisés. Au nom de l’information publique le gouvernement a publié deux listes, longues mais non exhaustives, de pesticides pouvant en contenir. Le 4 juillet dernier, les états de l’Union Européenne s’étaient accordés sur les critères qui définissent les perturbateurs endocriniens dans les pesticides. Une initiative jugée sans ambition par les ONG, mais considérée par le ministre Nicolas Hulot comme une première victoire. Il avait alors promis une série de mesures au niveau national, dont la publication des produits phytopharmaceutiques et biocides mis sur le marché français qui contiennent au moins une des substances identifiées par la Commission comme perturbateur endocrinien. Consultables sur les sites des ministères de la Transition écologique et solidaire et de l’Agriculture, ces documents listent environ un millier de biocides (insecticides pour la maison, produits de protection du bois ou pour l’hygiène vétérinaire) et près de 600 phytosanitaires (fongicides, herbicides et insecticides).
Des produits présents partout
La plupart sont des produits du quotidien. Six types de perturbateurs endocriniens sont recensés : les pesticides retrouvés dans l’alimentation, le Bisphénol A présents dans certaines boissons, yaourts et les tickets de caisse, le PFOA et PFOS contenus dans les ustensiles de cuisine, les Phtalates présents dans les produits de toilettes et d’entretien, les Alkylphénols contenus dans les détergents et certaines crèmes pour le corps, les Parabens et Phénoxyéthanol de certains médicaments. Leurs risques pour la santé sont très nombreux : cancers, maladie de Parkinson, troubles neurologiques, puberté précoce, obésité, maladies cardiovasculaires, diminution de la fertilité, troubles du comportement…
L’idée est de permettre aux citoyens, agriculteurs et professionnels d’orienter leur choix d’achats en attendant que l’exclusion européenne de ces produits entre en vigueur. Un combat encore loin d’être gagné.

Consulter les listes complètes des biocides et des phytosanitaires cités.