Dans son communiqué Accent Petite Enfance commence par citer les mesures avec lesquelles il est en accord. C’est le cas de charte nationale d’accueil du jeune enfant applicable à tous les modes d’accueil, la possibilité d’administrer des médicaments, l’instauration de Comités Départementaux des Services aux Familles, le statu quo du ratio 40/60 de pros diplômés et qualifiés, le nombre de places en micro-crèches porté à 12, la mise en place d’une règle nationale d’encadrement pour les sorties et de temps d’analyse de pratique.
Des points à retravailler
Accent Petite Enfance soulève notamment la question de l’ouverture aux fonctions de direction à des personnes sans expérience préalable, « pour compenser une pénurie de professionnel.le diplômé.e de la petite enfance, sans prévoir des modules de formations obligatoire », précise-t-il. Il regrette par ailleurs que le temps prévu pour les analyses de pratique ne soit pas assez conséquent. Et aussi que « les dérogations aux surfaces minimales ne soient pas liées à la pression foncière mais uniquement à la densité de population » Enfin, le Collectif souligne que le secteur non-lucratif « gère beaucoup plus d’établissements et de services que le secteur marchand et a des spécificités qui mériteraient d’être valorisées, et des spécificités qui nécessitent une prise en compte particulière (convention collective, etc.). »
Les dispositions qu’Accent Petite Enfance réfutent
Tout comme l’Acepp, l’Association des collectifs enfants parents professionnels, Accent Petite Enfance s’oppose à l’invitation de manière « excessive » à la mutualisation des professionnels et des locaux qui va profiter aux « gros gestionnaires », au référentiel bâtimentaire national dont le risque est de standardiser les modes d’accueil et à la diminution du temps de direction. Par ailleurs, le Collectif dénonce « la réduction du nombre minimum d’Educateur.trice de jeunes enfants au sein des établissements surtout en ce qui concernent les micro-crèches et petites crèches où il n’existe aucune obligation de présence d’EJE ». Il note aussi que « l’accueil en surnombre ne s’inscrit pas dans le respect des surfaces minimales d’accueil ». De plus, il exprime son désaccord sur le texte ouvrant la possibilité à des personnes morales de droit public ou de droit privé de gérer des MAM car d’après le Collectif « leur règlementation est moins contraignante, créant de fait une forte inégalité de traitement avec notamment les micro-crèches. » Enfin, il craint que « la petite enfance ne devienne un service aux familles par des prestations et non plus une politique d’accueil du jeune enfant. »
Les 3 propositions d’Accent Petite Enfance
- "Des financements complémentaires afin d’accompagner aux fonctions de direction les professionnel.l.es diplômée.s. ou non de la petite enfance, avec ou sans expérience, à la direction participative, à l’animation d’équipe, aux partenariats locaux, à la gestion administrative et financière, par la formation continue
- Revoir le taux d’encadrement en sortie, en privilégiant 1 professionnel.le pour 4 enfants
- Instaurer comme le propose la FNEJE, un référent socio-éducatif, EJE, avec un temps de détachement des enfants variable selon la catégorie de crèche."
Voir le communiqué de presse d'Accent Petite Enfance
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