L’UNAF évoque « une politique de l’enfance enrayée » en expliquant que le lien direct entre prestations versées aux familles et services d’accueil n’a pas été compris et de ce fait, c’est l’ensemble de la politique d’accueil de la petite enfance qui a été déstabilisée. Entre 2013 et 2015 les prestations monétaires directes aux familles de jeunes enfants ont été considérablement réduites : ces réformes ont restreint les moyens des familles qui auraient donc moins recours aux modes de garde.
Le congé parental d’éducation en perte de vitesse
L’UNAF constate également une diminution de 15,9% du recours à l’indemnisation du congé parental d’éducation par les familles ayant eu un nouvel enfant en 2015 par rapport à l’année précédente. Pour elle, la réforme visant à améliorer l’égalité entre femmes et hommes a conduit à cette baisse massive, sans pour autant attirer davantage de pères.
Elle en conclut que « les réformes de ces dernières années ont encore compliqué la vie des parents de jeunes enfants et les obligent à des arbitrages entre vie familiale et vie professionnelle qui peuvent être très défavorables pour l’emploi des femmes ». Selon un sondage IFOP UNAF, 73% des familles d’enfants de 0 à 2 ans se disent très ou extrêmement préoccupés par la garde des moins de 3 ans. L’UNAF espère donc que ces observations seront prises en compte dans les débats du Projet de loi de financement de la sécurité sociale et Projet de loi de finances et dans la négociation de la prochaine convention d’objectifs et de gestion de la Cnaf.
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