Un plan contre les violences faites aux enfants

Laurence Rossignol, Ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes présentera le 1 mars un plan de lutte contre les violences faites aux enfants. Un plan sur le modèle des plans interministériels de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes, dont le dernier a été présenté en novembre 2016. Les violences faites aux enfants sont trop souvent ignorées et découvertes avec effroi lors d’un sordide fait divers. Donc quand il est trop tard. La récente actualité en est encore une preuve. A chaque fois qu’un de ces drames arrivent, les voisins n’ont rien dit même si a posteriori, ils reconnaissent que des choses bizarres se passaient dans l’appartement d’à côté. « Aujourd’hui, Il n’est pas possible d’aborder ces violences intrafamiliales avait déclaré Laurence Rossignol lorsqu’elle avait annoncé ce plan lors de la cérémonie de ses vœux. Or, on ne peut considérer que ce qui se passe dans les familles ça ne nous regarde pas. Faire un signalement ce n’est pas de la délation, c’est sauver un enfant qui souffre ».
C’est donc à un sujet relativement tabou que la Ministre a choisi de s’attaquer. Et ce, sur fond de polémique liée à l’article 222 de la loi « Egalité et Citoyenneté » que le Conseil constitutionnel a censuré le considérant comme un « cavalier législatif » c'est à dire n’ayant pas de lien avec l’objet de la loi. Cet article introduisait l’idée que l’autorité parentale devait s’exercer sans avoir recours aux violences corporelles ».  « La censure du conseil constitutionnel est de pure forme » a souligné Laurence Rossignol lors de l’ouverture de la journée nationale des professionnels de la petite enfance, mardi dernier.  Mais elle a aussi regretté que des députés de droite aient jugé utile de faire ce recours qui revient à donner le droit aux parents de frapper leurs enfants. « Les châtiments corporels ne sont pas une méthode éducative » a-t-elle martelé relavant que « dans le cas de l’adolescent mort sous les coups de son beau-père, ce n’était pas de la maltraitance, mais bien l’exercice d’un droit à la correction ». Et de conclure : « la manœuvre des parlementaires Les républicains n’a pas rendu service à la société
Le plan contre les violences faites aux enfants se placera  sur le terrain de la prévention de la maltraitance, il concernera aussi l’inceste et le viol. Et surtout permettra une prise de conscience de tous en sortant de l’ombre, de  l’invisible et de l'indicible ces drames de la violence touchant els enfants.



 
Publié le 03 février 2017
Mis à jour le 01 mars 2017