Une étude rassurante sur les substituts de phtalates présents dans les jouets

La plupart des substituts de phtalates, utilisés dans les jouets ne présentent pas de risques lorsqu’ils sont mis à la bouche, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).

Plusieurs études menées sur les enfants de 0 à 36 mois montrent que le plastique est le matériau le plus couramment mis en bouche, suivi par les textiles. Les jouets en matière plastique représentent la majorité des jouets achetés en France. Mais il peuvent contenir des substances chimiques potentiellement toxiques. Et les enfants, en particulier ceux âgés de moins de 36 mois, constituent une population particulièrement vulnérable. Certains phtalates toxiques ont été interdits dans les jouets et, par conséquent, remplacés par d'autres substances. Dans ce contexte, l’Anses s’est autosaisie afin d’évaluer les risques sanitaires liés aux substituts de ces substances présents dans des jouets et équipements en matière plastique, destinés aux moins de 3 ans.
Les substituts de phtalates sans danger
 L'Anses publie ce mardi les résultats de son expertise sur les risques sanitaires liés à une exposition orale à plusieurs substances chimiques présentes dans des jouets et équipements en matière plastique, pouvant être mis à la bouche par des enfants de moins de 3 ans. Conclusion : l’Agence ne met pas en évidence de risque pour la santé des enfants pour quatre des substances étudiées qui sont des substituts de phtalates (DINCH, DEHTP, ATBC et TXIB). Pour le DOIP, l’évaluation de risque n’ayant pu être conduite par manque de données disponibles (classement en cours d’examen dans le cadre du règlement REACH), l’Agence recommande de ne pas l’utiliser dans les jouets et équipements en matière plastique, sans avoir au préalable acquis des connaissances sur sa toxicité.
Les recommandation de l'Anses
L'Anses recommande toutefois qu’une évaluation des risques soit conduite systématiquement, préalablement  à leur mise sur le marché, pour toute substance nouvelle entrant dans la composition des plastiques utilisés dans les jouets et équipements destinés aux enfants. L'Anses suggère d'intégrer, en particulier dans la directive “Jouets”, l'obligation de réaliser des essais de migration dans un simulant de salive avant la mise sur le marché des jouets destinés aux enfants de moins de trois ans. Une évaluation des risques sanitaires cumulés liés à l’exposition des enfants à certains phtalates classés toxiques pour la reproduction, prenant en compte plusieurs voies d’exposition (articles de consommation, air, poussières, alimentation, etc.), sera prochainement engagée. 

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Article rédigé par : Candice Satara-Bartko
Publié le 04 octobre 2016
Mis à jour le 04 octobre 2016