Et si nous pleurions...plutôt. Par Arnaud Deroo
Consultant en éducation, thérapeute, psychanalyste, auteur

Je me demande donc si face aux décideurs, élus, les professionnels petite enfance ne devraient pas plutôt faire le choix de pleurer. Ils seraient peut être écoutés vraiment. Car oui il y a de quoi pleurer, pleurer sur les conditions d'accueil qui sont de plus en plus déplorables, difficiles, défectueuses, pleurer sur la reconnaissance salariale....
Nous avons fait beaucoup de progrès il est vrai dans la prise en charge du tout- petit.... mais cela semble peu à peu s'effacer, nous ne devons pas faire marche arrière, il en va de notre avenir...
Dernièrement je donnais une conférence dans une ville proche de Paris et c'est bien la première fois que j'ai entendu, ressenti, vu autant de malaise, de souffrance, de ras le bol, de perte d'énergie des professionnels de la petite enfance. La psychologue des établissements partageant sa difficulté de redonner simplement l'envie....
Offrir des adultes fanés, qui perdent le sens de leur travail cela est grave, très grave.
Nos décideurs sont dans le déni quand ils ne sont pas dans la non-écoute, le mépris Ils commencent à la difficulté de recruter du personnel...mais ne s'interrogent pas sur les conditions de travail des professionnels !
Les professionnels petite enfance n'en peuvent plus Messieurs les décideurs vous jouez avec la sécurité psychique des enfants. Vous vous moquez des tout -petits et de leur accueillants.Les professionnels petite enfance crient depuis longtemps et ne sont pas entendus. Ils, elles vont peut-être devoir pleurer maintenant pour toucher votre humanité.
J'ai l'impression de me répéter, mais peut -être que nos décideurs qui sont déjà dans le déni de leur enfance ont besoin comme les enfants de répétition pour entendre.
Chers artistes tenez bon, soyez solidaires, ne soyez pas toujours gentils, défendez vos valeurs, ce sont eux qui ont tort...
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