Le développement durable est aussi une priorité  ! Par Claire Grolleau-Escriva

Présidente d'Ecolo Crèche

Enfants dans un jardin
Et bien oui… La rentrée est passée, nous avons parlé des méthodes pédagogiques, des programmes et réformes, des besoins des enfants pour mieux grandir et s’épanouir…  
Actualités obligent, nous avons aussi évoqué les questions de sécurité, de chapelles politiques…J’ai lu et écouté ces prises de position. Je me nourris de ces avis experts, je me réjouis des progrès que nous avons tous faits sur certains de ces sujets… Les besoins des enfants sont mieux pris en compte, la démocratie a une belle partie à jouer…
Mais on attend quoi pour faire du développement durable un sujet central ? Je crois que les politiques et médias ont oublié une information cruciale : le développement durable n’est pas un sujet pour les riches, ce n’est pas un sujet que l’on aborde quand tous les autres sont bouclés…. Ou une fois par an lors des rassemblements des chefs d’état autour des questions de climat. Le développement durable c’est bien une méthode pour nous permettre de vivre ou survivre sur notre planète. C’est la prise en compte systématique des paramètres  environnementaux, sociaux et économiques (et je ne mets pas économiques en dernier par hasard…).
Alors pour les professionnels de la petite enfance cela veut dire quoi ? Lorsqu’on parle d’éducation on doit parler d’écologie, et pas seulement des aspects sociaux, cognitifs et psychiques... Le petit d’homme ne pourra pas vivre, même avec les méthodes pédagogiques les plus formidables du monde, s’il est déconnecté de son environnement ! Et son environnement, ce sont ses parents évidemment, sa fratrie ou sa tribu, les professionnels qui l’entourent, mais c’est aussi le soleil qui chauffe l’air ou éblouit, la pluie qui trempe le sol ou inonde, les plantes nourricières et salvatrices pour notre espèce, les animaux toujours sources d’inspiration et d’émerveillement, la terre, le sable et l’humus structurants et rassurants … Il est urgent que les sujets ne se fassent plus concurrence et que nous pensions plus large, plus global. N’attendez pas d’avoir réglé toutes les questions sociales (pédagogiques, diversités, sécurité…) ou économiques pour aborder le sujet écologique. Ce sont ces 3 piliers qu’il faut prendre en compte pour être dans la bienveillance la plus complète envers les jeunes enfants. Nous leur devons bien ça !

 
Article rédigé par : Claire Grolleau Escriva
Publié le 03 octobre 2016
Mis à jour le 03 octobre 2016