Qualité de l’air : vous avez le pouvoir ! Par Claire Grolleau-Escriva

Présidente d'Ecolo Crèche

Le 21 septembre prochain aura lieu la Journée nationale de la qualité de l’air !
N’hésitez pas à partager vos actions pour préserver la qualité de l’air des jeunes enfants. Notez-les .
Mais à cette occasion, je pense aussi assez utile de vous aider à faire un point sur les pratiques et obligations des établissements recevant du public. En effet, sur ce sujet les allers/ retours des textes de lois et de leur mise en application… ,et l’ambiance d’alerte et de stress qui a régné pendant ces dernières années n’ont pas aidé à une bonne compréhension de ce qui est important pour assurer la meilleure qualité possible pour l’air intérieur …
Et bien pour une fois que la loi va dans le sens du « bon sens » … il faut vous le faire savoir !
L’arrêté du 1er juin 2016 relatif aux modalités de surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public, le précise bien. Deux possibilités s’offrent à vous : faire faire des analyses par un bureau /laboratoire certifié , ou alors faire un diagnostic selon les grilles du « Guide pratique pour une meilleure qualité de l’air dans les lieux accueillant des enfants» (version de 2015) et en fonction des résultats de ce diagnostic définir un plan d’actions pour améliorer la qualité de l’air intérieur, l’afficher et le mettre en place.
La première option, plus « technique », peut rassurer puisqu’il faut faire appel à des experts accrédités… Mais elle est plus coûteuse (plusieurs milliers d’euros), moins globale (seulement quelques polluants pris en compte), moins  engageante et responsabilisante (vous vous en remettez à des bureaux d’études et perdez un peu de votre sens critique)  que la seconde et sans doute plus anxiogène lorsqu’on attend les résultats et puisqu’on se sent comme une coquille de noix sur le courant du fleuve en crue…
Vous l’aurez compris, nous, à Ecolo crèche, nous pensons que faire faire un diagnostic par les professionnels de terrain, les inciter à se poser des questions et trouver eux-mêmes les solutions pour améliorer la qualité de leurs locaux pour le bien-être des enfants et des professionnels est la démarche la plus durable possible. Les mesures de polluants peuvent évidemment être très utiles lorsqu’il y a un risque particulier mais pas de façon systématique.
De la même manière, pour définir le plan d’action dans le but de baisser les risques de pollutions de l’air intérieur, il n’est pas obligatoire de recourir à des dépollueurs d’air « high tech’ », coûteux…. Il suffit parfois de votre bon sens, de limiter les sources de pollution et toujours en encore…..  d’ouvrir les fenêtres !




 
Publié le 08 septembre 2016
Mis à jour le 09 septembre 2016