Vitamine D : L’ANSES réitère ses recommandations concernant les supplémentations pour les bébés

Après trois cas de surdosage de vitamine D chez des bébés suite à la prise de compléments alimentaires, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail rappelle ses recommandations pour la supplémentation des nourrissons en vitamine D.

La vitamine D, indispensable pour la santé osseuse
Pour prévenir le rachitisme, une maladie de la croissance et de l’ossification, on prescrit aux nouveau-nés de la vitamine D. Pour rappel, cette vitamine est principalement synthétisée par la peau grâce au soleil. Or les bébés du fait de leur habillement, d’une faible exposition au soleil ou de la latitude de leur lieu de vie en fabriquent peu. Sans compter que la quantité de vitamine D dans le lait maternel  est faible. Pour leur assurer une bonne croissance, on prescrit à tous les bébés à la sortie de la maternité, une supplémentation en vitamine D. Celle-ci doit être poursuivie durant la phase de croissance et de minéralisation osseuse, c’est-à-dire jusqu’à 18 ans.

Attention aux compléments alimentaires enrichis en vitamine D
Si un manque de vitamine D est préjudiciable à l’enfant, en administrer trop l’est tout autant. « L’Agence a enregistré trois signalements d’hypercalcémie sévère - taux excessif de calcium dans le sang - survenue chez des nourrissons entre 2020 et 2021. Ces cas font suite à la prise de compléments alimentaires enrichis en vitamine D destinés aux adultes. »
Déjà en début d’année 2021, l’Agence et les sociétés savantes de pédiatrie avaient alerté sur ce sujet.

A nouveau, l’ANSES émet des recommandations pour les parents et leur rappelle l’importance :
- De privilégier la prise de médicaments à celle d’un complément alimentaire enrichi en vitamine D. Les informations des médicaments étant claires en termes de doses, de précautions d’emploi, de risque d’effets indésirables et de surdosage. Dans les 3 cas en questions, les parents avaient acheté sur internet un complément alimentaire enrichi en vit D et avaient mal lu les l’étiquette avec comme conséquence des doses triplées de vitamine D données à l’enfant.
- De bien contrôler les doses données à son enfant et ne pas multiplier les produits contenant de la vitamine D pour éviter des surdosages qui pourraient perturber sa fonction rénale.
- Que la prescription de vitamine D soit faite par un professionnel de santé.

Consulter les recommandations de l'ANSES
Article rédigé par : Isabelle Hallot
Publié le 04 octobre 2021
Mis à jour le 13 janvier 2023