Le reflux gastro-oesophagien pathologique (RGO)

Tous les bébés régurgitent plus ou moins. Mais chez certains bébés, il arrive que les régurgitations soient douloureuses. Il faut alors que les parents consultent et traiter sans tarder.
Les symptômes : des renvois douloureux
Le reflux gastro-oesophagien pathologique se traduit par des régurgitations qui s’accompagnent généralement de grimaces et de pleurs, signe qu’elles sont acides et que leur passage dans l’œsophage est gênant, voire douloureux. Il faut en parler à un médecin car ces remontés exposent à la longue à des risques de lésions au niveau de l’oesophage. Si elles sont teintées de sang, les parents doivent consulter en urgence car c’est probablement le symptôme d’une oesophagite et cette inflammation nécessite une prise en charge adaptée. 

Le traitement : des anti - acides sur une durée limitée
Les inhibiteurs de la pompe à proton (IPP) permettant de stopper les sécrétions acides de l’estomac sont aujourd’hui considérés comme le traitement de référence. Mais ce traitement doit donner des résultats au bout de 15 jours. Il ne doit pas être prolongé plus de 4 à 6 semaines et il ne faut pas augmenter les doses sans l’avis d’un médecin. Vous pouvez administrer ce traitement à partir du moment où les parents vous présentent une ordonnance. Parallèlement au traitement médicamenteux, il faut adopter les précautions hygiéno-diététiques recommandées face à des régurgitations non-pathologiques.

Le RGO sans reflux
Un enfant peut souffrir de reflux gastro-oesophagien sans pour autant régurgiter. Le diagnostic est alors plus difficile à établir : les signes ne concernent pas la sphère digestive mais les sphères ORL et pulmonaire. Voilà pourquoi devant une toux chronique nocturne ou des otites à répétition résistant aux traitements habituels ou non expliquées par une éventuelle allergie ou un tabagisme passif, le médecin pourra être amené à prescrire une pHmétrie. Non douloureux, cet examen consistant à placer pendant 24 heures une microsonde dans le bas-œsophage pour quantifier l’acidité qui y règne reste invasif. Il n’est donc décidé qu’au cas par cas. 
Article rédigé par : Aurélia Dubuc
Publié le 06 mars 2017
Mis à jour le 19 novembre 2020