Perturbateurs endocriniens : des substances toxiques retrouvées dans tous les cheveux des enfants

Selon « 60 Millions de consommateurs », les enfants sont « tous contaminés » par des perturbateurs endocriniens. Ces substances toxiques qui interfèrent avec le système hormonal présentent des risques pour la santé. Le magazine lance l'alerte dans son numéro de mai paru ce jeudi. Pour arriver à cette conclusion alarmante, l’Institut National de la Consommation a analysé les cheveux de 43 filles et garçons de 10 à 15 ans, sur tout le territoire français. Les résultats sont édifiants. Tous les cheveux des enfants contiennent des traces de perturbateurs endocriniens. « Nous avons retrouvé jusqu’à 54 perturbateurs endocriniens différents chez un même enfant, souligne le magazine. Et en moyenne, nous avons détecté et quantifié 34 contaminants chez les jeunes participants à notre étude. » Des résultats qui laissent imaginer l’étendue de la contamination de la population française d’une manière générale. Parmi les principaux perturbateurs encdocriniens recherchés, des phtalates et des pesticides étaient présents dans tous les échantillons analysés, tandis que bisphénols, PCB, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), métaux lourds et retardateurs de flamme bromés (PBDE) ont été retrouvés chez une partie des enfants. Les perturbateurs endocriniens sont des substances présentes dans de nombreux produits du quotidien qui perturbent le système hormonal. De nombreuses études ont mis en évidence les effets néfastes de ces polluants. Ils auraient un impact négatif sur la fertilité, l’équilibre hormonal, le système reproducteur féminin et masculin. Le magazine pointe aussi du doigt le potentiel "effet cocktail" de ces substances qui augmenterait les effets néfastes de chaque perturbateur.
A quand une interdiction ?
Bien que certains pays, comme la France, essaient d’interdire des perturbateurs endocriniens, ils sont encore présents en grande quantité dans l’environnement quotidien des enfants comme des adultes. « Si des pays comme la France, le Danemark et la Suède plaident pour une définition qui aboutirait à l’interdiction des perturbateurs endocriniens considérés comme les plus dangereux, cette position est évidemment combattue par l’industrie chimique… Faudra-t-il se résigner à vivre avec ces molécules ? », conclut 60 Millions de consommateurs.
Article rédigé par : Clémence Guillossou
Publié le 20 avril 2017
Mis à jour le 09 décembre 2019