PSU ( Prestation de Service Unique ) : la Cnaf défend son bilan

Daniel Lenoir, le directeur général de la Cnaf ne décolère pas. La création du Collectif  « Nos crèches ne sont pas des dépose-minute », le révolte : il n’apprécie ni ni la forme « la méthode est inqualifiable », le fond  « un tissu de mensonges »,  
Ce qui il reproche à ce collectif « Nos crèches ne sont pas des dépose-minute » dont on ne connaît pas encore les membres, c’est d’avoir mijoté ça derrière son dos . «  Nous avons une instance, le comité Petite Enfance qui se réunit environ tous les trois mois. C’est un comité partenarial qui rassemble tous les acteurs associatifs, privés et publics de l’accueil collectif et individuel. Les discussions y sont ouvertes. Et jamais à cette occasion, il n a été de tenu de tels propos contre la PSU . Je suis toujours prêt et ouvert au dialogue . Je reçois personnellement de nombreux représentants, ma porte est toujours ouverte. Je ne comprends pas ces méthodes. Et c’est mensonge que de dire que la réforme de la PSU s’est mise en place de façon unilatérale ».. 
Sur le fond, le directeur général de la Cnaf réfute tous les arguments mis en avant  et défend le bilan de la PSU qu’il juge « positif ».  « Je défends cette réforme bien que je n’en sois pas à l’ origine » revendique-t-il.  Et il s’en explique.
Des effets positifs pour les familles.
• Le montant de la PSU a été augmenté de 21%  au cours de  la COG ( Convention d’objectifs et de gestion) 2014- 2017. Une hausse plus que significative, quasiment 5% par an, ce qui n’est pas rien dans la conjoncture actuelle
•  La PSU n’a pas diminué et ne met pas en péril les EAJE. « Voilà une contre-vérité. Le nouveau système ne fait que récompenser et encourager les EAJE qui font des efforts pour répondre plus près des besoins des familles.  Ce sont des incitations financières pour les bons gestionnaires., non pas des sanctions pour les autres, qui d’ailleurs ne sont pas pénalisés ( le montant de la PSU reste le même ).»
• Daniel Lenoir s’interroge … Ceux qui sont à l’origine de cette pétition veulent -ils que les familles paient pour un service qui ne leur ait pas rendu ?  ? Ce qu’ils demandent reviendrait à cela. La Cnaf a essayé de s’adapter aux nouvelles demandes et situations des familles, et ne veut pas que la garde de leurs enfants constitue un poids financier trop important. « La Psu ne va pas à l’encontre de l’intérêt de l’enfant. Nous avons le sentiment qu’en défendant l’intérêt des parents, nous défendons également celui de leurs enfants. Peu de parents ne souhaitent pas le mieux pour leurs enfants ! »
• Il n’est pas question de revenir sur la tarification horaire. Oui toute heure commencée est due … mais elle financée par la Cnaf !  Certes cela demande un effort aux gestionnaires, mais la Cnaf elle qui via  la PSU consacre 2 milliards d’€ au financement des EAJE, soit 40% des places de crèches, se  doit d’être « soucieuse de la bonne utilisation des fonds publics pour le meilleur rendement social possible  Ce n’est en rien de l’ingérence ».
• Certaines des places en EAJE ont été détruites mais nettement moins que durant la précédente COG. « Il n’ y a donc pas de lien de cause à effet » souligne Daniel Lenoir
Pas de suppression de la PSU, des aménagements possibles
Blessé par les formules utilisées dans la pétition «  dépose-minute, crèches parking », le Directeur Général s’interroge sur les motivations du Collectif et se demande s’il celui-ci n’est pas le fait de gestionnaires qui utiliseraient les professionnels de terrain pour régler leurs comptes avec la Cnaf ? Néanmoins Daniel Lenoir conclue : « Il n’ y aura aucun changement d’ici la fin de la  COG en décembre 2017. Pour la suivante on ne reviendra pas sur la PSU et la  tarification horaire mais on pourra discuter d’éventuelles modifications pour éviter certains effets de seuil. »
Le bras de fer est engagé entre la Cnaf et certains professionnels la petite enfance. Affaire à suivre donc. Le Ministère des Familles de l’Enfance  et des Droits des Femmes
Article rédigé par : C.L
Publié le 22 septembre 2016
Mis à jour le 22 septembre 2016