Lancement de la concertation sur la protection de l’enfance : des points de vigilance pour les lieux d’accueil

Hier mercredi 27 mars, Adrien Taquet, secrétaire d’Etat auprès d’Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, a lancé une grande concertation sur la protection de l’enfance – en présence de Dominique Bussereau, Président de l’Assemblée des départements de France (ADF).
Intitulée « Enfance protégée : Garantir les droits de l’enfant, Défendre ses intérêts, Répondre à ses besoins », elle s’inscrit dans le Pacte pour l’enfance d’Adrien Taquet qui repose sur 3 piliers : l’accompagnement des enfants protégés, le soutien à la parentalité et la prévention, la lutte contre toutes les formes de violences faites aux enfants. Elle vise à renforcer l’égalité des chances des enfants très vulnérables et rétablir une véritable égalité de destin. L’ensemble des acteurs qui interviennent dans le champ de la protection de l’enfance sont invités à se mobiliser : départements, acteurs de la justice, organismes de protection sociale, communes, établissements publics, professionnels, associations, représentants des enfants et des familles…

Petite enfance : priorité à la transparence et la qualité des modes d’accueil   
Six groupes de travail, co-présidés par des Présidents de conseils départementaux, des administrations au niveau national et local, des magistrats et des associations, ont été définis pour travailler chacun à une thématique.
L’objectif du Groupe de travail n°5 est de « Diffuser une culture de la transparence et de la qualité des lieux d’accueil ». Le postulat de départ est de dire qu’il n’est pas acceptable que les enfants accueillis qui ont déjà connu un parcours de vie difficile, subissent des violences au sein même des lieux de protection. Afin de répondre au besoin de sécurité psychique, physique et affective de l’enfant pris en charge par les services de protection de l’enfance, il est nécessaire d’engager une meilleure politique de prévention et de gestion des risques, ainsi qu’un meilleur contrôle des structures. Le groupe devra donc réfléchir aux modalités concrètes de contrôle des structures et aux garanties attendues en termes de compétences et de formation pour les professionnels qui travaillent au quotidien auprès des enfants accueillis.
Il sera co-présidé par Philippe Grosvalet, Président du Département de Loire-Atlantique et Véronique Ghadi, Directrice de la Qualité et de l’Evaluation, Haute autorité de Santé.

Les cinq autres groupes de travail plancheront sur ces thématiques : Sécuriser les parcours de l’enfant : pour éviter les ruptures et les pertes de chances des enfants protégés. Développer les modes d’accueil de type familial : pour répondre aux défis de ces métiers et mieux accueillir les enfants. Mieux accompagner les enfants en situation de handicap : pour répondre aux besoins éducatifs, médicaux et médico-sociaux des enfants qui cumulent mesures de protection et handicap. Promouvoir l’ambition scolaire des enfants : pour rompre les inégalités de destin, ces enfants vulnérables ont droit comme les autres à une scolarité normale. Renforcer le pilotage de la politique publique et la participation des enfants et de leurs familles : pour une meilleure lisibilité de l’action publique à destination des enfants protégés et pour donner la parole à ceux qui sont directement concernés.

Les groupes de travail se réuniront au moins une fois par mois entre avril et juillet, afin d’émettre lors de la restitution de leurs travaux fin juin leurs recommandations visant à améliorer la prise en charge des enfants. Elles viendront nourrir la stratégie nationale pour l’enfance qu’Adrien Taquet présentera cet été.


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Article rédigé par : A.B.B.
Publié le 28 mars 2019
Mis à jour le 09 décembre 2019