Journée internationale des droits de l’enfant : mobilisation sur tous les fronts

Aujourd’hui, mardi 20 novembre, c’est la Journée internationale des droits de l’enfant. Une date très symbolique puisqu’elle célèbre deux évènements : l’adoption par l’Assemblée de la Déclaration des droits de l’enfant en 1959 et la signature par l’Organisation des Nations Unis (ONU) de la Convention internationale relative aux droits de l’Enfant (CIDE) en 1989. Cette « Journée mondiale de l’enfance » est l’occasion de donner la parole aux enfants, mais surtout de rappeler que leurs droits sont encore très loin d’être respectés de manière égale.

Un enjeu mondial
Partout dans le monde, des campagnes de mobilisation sont organisées lors de cette journée. Notamment celle de l’Unicef « En bleu pour chaque enfant » qui invite chacun à s’habiller en bleu pour montrer son soutien à la cause, et à signer une pétition « pour faire des enfants une priorité absolue ». En France, les actions de sensibilisation contre les violences envers les enfants se multiplient. Le Ministère des Solidarités et de la Santé s’engage ainsi aux côtés du groupement d’intérêt public Enfance en Danger avec une campagne de prévention, déployée à travers ses réseaux sociaux. Deux youtubeurs, Emy LTR et Max Bird, réaliseront chacun une vidéo spéciale sur les violences faites aux enfants, diffusée sur leur chaîne entre le 20 et le 24 novembre. Et un film sera diffusé choc ce soir sur France 2 à 19h58. L'objectif de cette campagne est de lever le voile sur les maltraitances subies par des enfants dans le secret du cercle familial et de rappeler à tous comment agir : face à un cas de maltraitance ou dans le doute, appeler le 119.

Nouvelle proposition de loi
Rappelons aussi la sortie, plus que bienvenue, du film documentaire « Même qu’on naît imbattables ! » de Marion Cuerq et Elsa Moley sur la non violence éducative. Un enjeu particulièrement important cette année puisqu’une nouvelle proposition de loi pour interdire tous les châtiments corporels a été déposée à l’Assemblée Nationale par les députés Maud Petit et François-Michel Lambert. Une telle loi a déjà adoptée par 54 pays - la Finlande en chef de file, il y a une quarantaine d’années -, mais pas encore en France où le sujet fait beaucoup débat.
La semaine dernière Maud Petit, rapporteur principal du texte, a auditionné de nombreux experts : anciens députés tels qu’Edwige Antier qui avait précédemment proposé un article contre les châtiments corporels, représentants de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, du Conseil de l’Europe, d’associations (telles que Stop VEO), médecins et pédiatres… Dès demain, la commission des Lois constitutionnelles, de la Législation et de l'Administration générale de la République examinera son rapport. Puis le 29 novembre, jour de la niche parlementaire du Modem, Maud Petit défendra  sa proposition de loi devant l’Assemblée Nationale.
Celle-ci est soutenue par de nombreuses personnalités politiques,  et notamment au gouvernement Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, et Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité femmes-hommes et la lutte contre les discriminations. Il semblerait que cette fois, elle soit « indéboulonnable » assure Maud Petit, qui a bon espoir de la faire adopter définitivement.

A noter : Geneviève Avenard, défenseure des enfants, remettra en présence de M. Jacques TOUBON, défenseur des droits, son rapport annuel au Président de la République, ce soir à 18h30 à l'Elysée.
Article rédigé par : A.B.B.
Publié le 19 novembre 2018
Mis à jour le 09 décembre 2019