Accent Petite Enfance : encore des points de désaccord avec la réforme des modes d’accueil

Accent Petite Enfance, réuni en Assemblée Générale, a fait le point sur la réforme des modes d’accueil. S’il salue son aboutissement, il s’inquiète de certaines propositions du futur référentiel bâtimentaire qui ne vont pas dans le sens de la qualité d’accueil. 

Si les dés sont jetés pour l’ordonnance, puisqu’elle a été publiée au Journal Officiel, tout n’est peut-être pas encore joué concernant le référentiel bâtimentaire dont on attend la V3 (voir la lettre hebdo n°5). Et de fait, Accent Petite Enfance, le Collectif des acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire, reste mobilisé afin que ses demandes soient entendues. Si, dans son communiqué, il salue l’aboutissement de cette réforme souhaitée depuis plusieurs années par les gestionnaires, qui est, selon lui, « porteuse de progrès significatifs tant sur la gouvernance territoriale, l’application de la charte nationale de qualité à tous les modes d’accueil du jeune enfant, l’administration des médicaments et des traitements pour les professionnels, la mise en place de temps d’analyse de la pratique, etc. », il rappelle toutefois son désaccord avec certaines dispositions.

L’accueil en surnombre 
Pour le Collectif, il est essentiel que les enfants aient de l’espace « pour s’épanouir ». Aussi la mesure concernant l’accueil en surnombre l’inquiète tout particulièrement car elle ne tient pas compte des surfaces minimum. Aussi, Accent Petite Enfance demande « un accueil en surnombre respectant les surfaces minimales utiles par enfant de 5,5m². »

Pression foncière versus densité de population
Par rapport à la question des surfaces utiles par enfant, il milite pour que ce soit le critère de pression foncière qui prévale et non pas celui de la densité de population. Et explique ainsi : « La réforme prévoit des surfaces utiles par enfant moins importantes dans les zones densément peuplées, pour répondre à une problématique liée à la pression foncière. Ainsi, les quartiers dits politique de la ville sont souvent densément peuplés alors que les loyers n’y sont pas les plus élevés. La logique proposée par la réforme se fait donc au détriment d’enfants qui n’ont déjà que peu d’espace au sein de leur foyer. »

Télécharger ci-dessous le communiqué de presse de Accent Petite Enfance 
Article rédigé par : CF
Publié le 31 mai 2021
Mis à jour le 14 juin 2021