Accueil individuel : l’Ufnafaam interpelle la ministre Sarah El Haïry

Les mails ont dû se croiser. Alors qu'hier soir, tous les membres du Comité de filière petite enfance étaient informés du lancement d’une mission IGAS sur l’accueil individuel (qualité et attractivité du métier), l’Ufnafaam faisait part à la ministre de son impatience. Et, lui demandait des annonces concrètes concernant les assistantes maternelles, leur quotidien et leur avenir.

Des annonces c’est bien, des actes c’est mieux !
Dans une lettre courte et dénuée de toute agressivité revendicative, l’Ufnafaam souhaite attirer l’attention de la ministre sur « la dégradation du nombre d’assistantes maternelles, premier mode d’accueil en France. ».
Elle rappelle que, patiente et méthodique, elle a, à plusieurs reprises, exprimé son inquiétude face à ce constat. Souligne les travaux du Comité de filière petite enfance qui ont permis « d’aboutir à des pistes d’amélioration pour ce mode d’accueil tant sur la qualité de l’accueil que sur le déploiement de son offre » et déplore « qu’après les annonces, aucune communication n’ait été réalisée auprès des assistantes maternelles quant à leur matérialisation ». En bref, les annonces c’est bien, mais des actes c’est mieux !  Les recommandations du Comité de filière cela fait presque un an, et les annonces près de 7 mois !
Des exemples de l’immobilisme gouvernemental quant à l’accueil individuel ? L’actualisation du guide ministériel sur les Mam en stand-by depuis plus d’un an ; les tensions avec les PMI non réglées etc.

Aucun soutien pour les assistantes maternelles qui en ont tant besoin …
« (…) si nous sommes persuadés de votre engagement pour l’accueil individuel, l’absence de communication et a contrario les actions menées autour des écrans par la proposition de loi de deux députés ou l’organisation plus rapide d’un groupe de travail autour des nouvelles missions des animateurs des relais renvoient aux professionnelles concernées une ambition qui va plus dans le sens d’une régulation de ce secteur que d’un soutien. » poursuit l’Ufnafam.
Et conclut en demandant en urgence un rendez-vous pour échanger « sur les mesures concrètes que vous êtes en train de préparer ».
La saisine de l’IGAS constitue-t-elle une réponse à ces inquiétudes et interrogations ? Sur le fond peut-être, sur l’urgence des mesures on peut en douter puisque le rapport sur l’accueil individuel est attendu pour octobre 2024. Faut-il attendre un rapport pour savoir (et donc enrayer) la déperdition des professionnels de ce secteur ? On peut légitimement se poser la question.

Lire ci-dessous l'intégralité de la lettre
Article rédigé par : C.L
Publié le 07 juin 2024
Mis à jour le 10 juin 2024