Quelles infections impliquent l’éviction de l’enfant de la crèche ?

Les infections, surtout virales sont fréquentes chez les petits. Elles conduisent parfois les responsables de structures d’accueil de jeunes enfants ou les assistantes maternelles à conseiller aux parents de l’enfant malade de le garder à la maison, le temps qu’il aille mieux et ne soit plus contagieux pour les autres enfants et les professionnelles. Ces décisions sont prises au cas par cas en fonction de l’état de l’enfant et de sa contagiosité. En revanche, pour certaines infections virales ou bactériennes, l’éviction de l’enfant est obligatoire. On fait le point.
L’angine à streptocoque du groupe A
C’est quoi ? L’angine à streptocoque β-hémolytique du groupe A est une infection ORL (pharynx et/ou amygdales) contagieuse d’origine bactérienne. Elle est rare avant l’âge de 3 ans mais représente 25 à 40 % des angines de l’enfant entre 3 et 15 ans. Non traitée ce type d’angine généralement bégnine peut se compliquer notamment par un rhumatisme articulaire aigu (RAA) ou une glomérulonéphrite aiguë.

Comment se transmet-elle ? Elle se se transmet par les sécrétions oro-pharyngées via la toux ou le contact des mains ou des objets contaminés.

Comment la diagnostique-ton ? Grâce à un test (TDR angine) qui en quelques minutes permet de savoir si l’angine est d’origine virale ou bactérienne. 

Quel est le traitement ? Des antibiotiques.

Combien de temps dure l’éviction de l’enfant malade ? 2 jours après le début de l’antibiothérapie.

Comment limiter sa propagation ? Grâce à l’adoption de mesures d’hygiène comme lavage des mains, l’utilisation de mouchoirs en papier pour moucher les enfants (on les jettera dans une poubelle avec couvercle) ainsi que le lavage des surfaces, des jouets et objets présents dans les pièces fréquentées par l’enfant malade.

La coqueluche
C’est quoi ? la coqueluche est une infection respiratoire due à la bactérie Bordetella pertussis. Elle est fortement contagieuse et peut être grave voire mortelle notamment pour les nourrissons de moins de 6 mois (défaillance respiratoire voire multiviscérale) et se compliquer de pneumonies ou d’affections neurologiques chez les jeunes enfants. Elle débute par une période d’incubation exempte de symptômes suivi d’une rhinorrhée d’environ deux semaines. La seconde phase est marquée par une toux persistante de plus de 7 jours. Il peut se produire des quintes associées à une reprise inspiratoire difficile et/ou des vomissements après les quintes. Chez le nourrisson, on peut voir  des apnées parfois accompagnées de bradycardies ou de cyanose lors des quintes. La phase de convalescence  peut durer plusieurs semaines.

Comment se transmet-elle ? Elle se propage via les sécrétions respiratoires par contact direct lors de la toux. La contagiosité perdure jusqu’à 5 jours après le début du traitement antibiotique.

Comment la diagnostique-t-on ? La bactérie peut être isolée par culture ou détectée par PCR lors d’un prélèvement nasopharyngé.

Quel est le traitement ? Par antibiotiques.

Comment la prévenir en crèche ? Grâce à la vaccination. En France, elle est obligatoire dès l’âge de deux mois depuis le 1er janvier 2018 (1ère injection à 2 mois suivie d’une seconde à 4 mois et d’un rappel à 11 mois associé aux vaccins tétanos-diphtérie-poliomyélite, Haemophilus b et hépatite B.) Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) recommande aux professionnels de la petite enfance, notamment ceux qui travaillent en contact étroit avec les nourrissons âgés de moins de 6 mois d’être vaccinés contre la coqueluche. 

Que faire en cas de coqueluche en crèche ? 
  • Informer le personnel et les parents de l’existence d’un cas de coqueluche. 
  • Recommander aux parents des autres enfants de consulter leur médecin pour vérifier que la vaccination de leurs enfants est à jour. 
  • Recommander aux personnes ayant une toux persistante de plus de 15 jours de consulter un médecin.

Comment limiter sa propagation ?
  • Comme pour toute maladie respiratoire, il faut se laver soigneusement les mains, moucher les enfants avec des mouchoirs en papier à usage unique et les jeter dans une poubelle munie d’un couvercle. Enfin, laver les surfaces, jouets et autres objets présents aux endroits fréquentés par l’enfant malade.
Combien de temps dure l’éviction de l’enfant malade ? 5 jours après le début de l’antibiothérapie.

L’hépatite A
C’est quoi ? Cette une maladie aigue du foie due à un virus (VHA). C’est une maladie à déclaration obligatoire. Les hépatites sont responsables d’une inflammation voire d’une destruction des cellules du foie donnant un teint jaune (ictère) à la personne atteinte. Contrairement à l’hépatite B est ne deviennent jamais chronique et son évolution chez les enfants est le plsu souvent favorable. Quoique rare en France, elle est cependant très transmissible et contagieuse.

Comment se transmet-elle ? De personne à personne par voie féco-orale ou par contact indirect avec des eaux et aliments souillés. La contagiosité débute environ 14j avant les symptômes et dure jusqu’à 7 jours après.

Comment la diagnostique-t-on ? Par une prise de sang qui recherche les anticorps anti-VHA.

Quel est le traitement ? Un traitement symptomatique uniquement.

Combien de temps dure l’éviction de l’enfant malade ? 10 jours après le début de l’ictère.

Comment la prévenir en crèche ? La vaccination contre l’hépatite A est recommandée pour les professionnelles de la petite enfance (une injection, puis un rappel, généralement 6 à 12 mois plus tard). Chez les petits la vaccination ne sera recommandée que dans certains cas particuliers (mucoviscidose, immunodépression…).

Comment limiter sa propagation ? Informer le personnel de la collectivité et les parents de l’existence d’un cas dans la collectivité. Se laver soigneux les mains, de préférence avec une solution hydroalcoolique (après passage aux toilettes, après les changes, avant la préparation des repas et des biberons et avant de donner à manger aux enfants). Porter des gants jetables lors de la manipulation d’objet ou matériel souillés par les selles. Les placer dans des sacs hermétiques fermés afin qu’ils soient lavés, désinfectés ou jetés. Nettoyer soigneusement les matelas de change et les lits souillés.

L’impétigo
C’est quoi ? L'impétigo est une infection cutanée d’origine bactérienne (streptocoque A ou staphylocoque doré) qui touche fréquemment  les enfants entre deux et 5 ans. Elle est très contagieuse. Dans 70% des cas, elle démarre par de petites bulles qui vont éclater et suinter après quelques heures, puis former en séchant une croûte jaunâtre au pourtour rouge. Plus rarement, chez les enfants de moins de deux ans, l’impétigo peut prendre une forme bulleuse. La lésion initiale, grosse bulle, va éclater et laisser couler un liquide qui va entraîner une multiplication des bulles à d’autres endroits (région périnéale, bras, jambes…) puis former des érosions.

Comment se transmet-elle ? Par contact direct avec une lésion cutanée, du matériel contaminé (linge…) ou des mains souillées.

Comment la diagnostique-t-on ? Par l’examen clinique

Quel est le traitement ? Une crème antibiotique suffit généralement. Si par contre il y a plusieurs plaques d’impétigo ou un terrain immunodéprimé un traitement antibiotique par voie orale est prescrit.

Combien de temps dure l’éviction de l’enfant malade ? 72 heures après le début du traitement antibiotique. Elle n’a lieu que lorsque les lésions sont trop étendues pour pouvoir être protégées et nécessitent des antibiotiques par voie orale.

Comment limiter sa propagation ? En renforçant les mesures d’hygiène comme le lavage soigneux des mains, l’utilisation de gants jetables à usage unique pour effectuer les soins d’une lésion cutanée (à retirer avant de toucher un autre objet) et le lavage des surfaces, jouets et autres objets présents dans les lieux fréquentés par l’enfant malade.

Les infections invasives à méningocoque 
C’est quoi ? Des infections se manifestant sous la forme d’une méningite (inflammation des membranes entourant le cerveau et la moelle épinière) et/ou d’une septicémie. Elles sont au méningocoque. La méningite bactérienne est plus rare que la méningite virale (70 à 80% des cas) mais plus grave. Chez le nourrisson le diagnostic est difficile car il n’y a souvent pas de syndrome méningé (céphalées, vomissements en jet, photophobie raideur de nuque) comme chez l’enfant. Les signes évocateurs sont de la fièvre, un bébé algique supportant mal les manipulations. La raideur de nuque n’existe pas forcement et peut être remplacée par une hypotonie et les vomissements par un refus d’alimentation. Le bombement de la fontanelle est suspect tout comme une somnolence excessive. la forme la plus grave est le purpura fulminans avec l’association d’un choc septique et d’un purpura extensif et nécrotique. La méningite bactérienne à méningocoque est une maladie à déclaration obligatoire.

Comment se transmet-elle ? Par les sécrétions oro-pharyngées (salive).

Comment la diagnostique-t-on ? Par l’analyse du liquide céphalo-rachidien prélevé grâce à une ponction lombaire.

Quel est le traitement ? Les antibiotiques. Pour les personnes contact : antibiothérapie à but prophylactique

Combien de temps dure l’éviction de l’enfant malade ? L’éviction consiste en l’hospitalisation de l’enfant et dure jusqu’à guérison.

Comment limiter sa propagation ? La vaccination contre le méningocoque de type C est obligatoire chez les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018. A savoir : Le calendrier vaccinal prévoit une vaccination  contre le pneumocoque à 2 mois. La vaccination anti-Hib (Hæmophilus influenzae de type B) est désormais obligatoire pour tous les nourrissons nés après le 1er janvier 2018. La vaccination n'est actuellement pas recommandée contre le méningocoque B, sauf pour des populations particulières (personnes immunodéprimées) et dans certaines situations spécifiques.

Les oreillons
C’est quoi ? C’est une infection virale contagieuse, responsable d'une inflammation des parotides (glandes salivaires). Elle est due au paramyxovirus dit virus « ourlien ». Dans1/3 des cas les oreillons passent inaperçus. Dans le cas contraire, ils se traduisent par un gonflement douloureux d'une ou des deux glandes parotides, de la fièvre, des douleurs des oreilles, des maux de tête et de la fatigue. Des complications peuvent survenir chez les adultes et les femmes enceintes.

Comment se transmet-elle ? Par les sécrétions respiratoires et la salive.

Comment la diagnostique-t-on ? Par l’examen clinique sinon par la recherche du virus dans le sang ou par la recherche des anticorps.

Quel est le traitement ? Traitement symptomatique (antalgiques et/ou antipyrétiques)

Combien de temps dure l’éviction de l’enfant malade ? 9 jours à partir de l’apparition de l’inflammation de la glande parotide. 

Quelles mesures en crèche ? Il faut informer le personnel de la crèche et les parents de l’existence d’un cas d’oreillon et recommander aux sujets en contact avec les enfants non vaccinés et n’ayant pas contracté la maladie, de consulter leur médecin pour une éventuelle vaccination.
Il faut mettre en place  des mesures d’hygiène comme le lavage soigneux des mains, l’utilisation de mouchoirs en papier à usage unique, le lavage des surfaces, jouets et autres objets présents dans les lieux fréquentés par l’enfant malade.

Comment limiter sa propagation ? La vaccination contre les oreillons(ROR) est obligatoire pour les enfants nés après le 1er janvier 2018.

La rougeole
C’est quoi ? La rougeole est une maladie éruptive d’origine virale (paramyxovirus) très contagieuse. C’est une maladie à déclaration obligatoire. La phase invasive dure de 2 à 4 jours marquée par de la fièvre, une rhinite et une conjonctivité, de l’asthénie, le signe de Koplik (petites taches rouges avec au centre un point blanc saillant apparaissant sur la face interne des joues). Puis survient une éruption (14 jours après l’exposition) durant 5-6 jours. Avant un an, elle peut entraîner des complications (après l’âge de 20 également) 

Comment se transmet-elle ? Par les sécrétions respiratoires. Parfois par contact indirect avec un objet venant d’être souillé par des sécrétions rhino-pharyngées (éternuement…).

Comment la diagnostique-t-on ? Par les signes cliniques et doit être confirmée biologiquement.

Quel est le traitement ? Le traitement est uniquement symptomatique.

Combien de temps dure l’éviction de l’enfant malade ? 5 jours après le début de l’éruption.

Quelles mesures en crèche ? La rougeole étant une maladie à risque de complications pour les femmes enceintes, il faut informer le personnel de la structure ainsi que les parents des autres enfants de l’existence de cas de rougeole. Il faut aussi demander le rattrapage vaccinal à partir de 9 mois ou une vaccination en post-exposition des enfants dès l’âge de 6 mois. Idem pour les personnels nés après 1980. 

Comment limiter sa propagation ? Par la vaccination. Le ROR est obligatoire chez les enfants nés à partir du 1er janvier 2018 (première dose de vaccin rougeole-oreillons-rubéole à 12 mois et une seconde dose entre 16 et 18 mois). Grâce à des mesures d’hygiène comme le lavage soigneux des mains. L’utilisation de mouchoirs en papier à usage unique pour moucher les enfants. Lavages de nez.

La scarlatine 
C’est quoi ? La scarlatine est une infection cutanée d’origine bactérienne due au streptocoque du groupe A. Les souches streptococciques responsables de la scarlatine sécrètent une toxine érythrogène provoquant un érythème cutané rouge. Elle commence par une phase d’invasion qui débute brusquement avec fièvre élevée, altération de l’état général, vomissements +/-  des douleurs abdominales et articulaires. À l’examen, une angine rouge avec difficultés à avaler. Il y a des ganglions douloureux au niveau sous-maxillaire. L’éruption apparaît en 24-48 heures du thorax vers les membres à l’exception du contour de la bouche, du menton, des paumes des mains et des plantes des pieds. Au 6e jour on note une langue framboisée. 

Comment se transmet-elle ? Par contact direct avec un malade ou un porteur sain, via des sécrétions oro-pharyngées.

Comment la diagnostique-ton ? Avec un test de diagnostic rapide ou une culture après prélèvement de gorge.

Quel est le traitement ? Des antbiotiques. Non traitée elle peut se compliquer d’un rhumatisme articulaire aigu (RAA) ou d’une glomérulonéphrite aiguë (GNA).

Combien de temps dure l’éviction de l’enfant malade ? Jusqu’à 2 jours après le début de l’antibiothérapie.

Comment limiter sa propagation ? En appliquant des mesures d’hygiène telles que le lavage soigneux des mains et le lavage des surfaces, jouets et autres objets présents dans les lieux fréquentés par l’enfant malade.

La tuberculose
C’est quoi ? Une infection due à un bacille qui atteint les poumons (parfois d’autres organes). L’infection reste latente (sans être contagieuse) et seules 10% des personnes atteintes développeront la maladie. Des signes cliniques apparaissent : une toux persistante ; une fièvre persistante, des sueurs nocturnes, des émissions de sang lors de la toux, une perte de poids une fatigue persistante. Des signes radiologiques également. La tuberculose est une maladie à déclaration obligatoire.

Comment se transmet-elle ? Par dispersion de gouttelettes de secrétions bronchiques d'un malade contagieux qui tousse. 

Comment la diagnostique-t-on ? Par des examens bactériologiques.

Quel est le traitement ? Une association d’antibiotiques.

Combien de temps dure l’éviction de l’enfant malade ? Tant que le sujet est bacillifère (présence du bacille dans les crachats), jusqu’à l’obtention d’un certificat attestant que le sujet ne l’est plus. À noter : l’enfant n’est pratiquement jamais bacillifère.

Quelles mesures prendre en crèche ? Tout cas de tuberculose parmi les enfants ou le personnel doit être signalé. Des mesures préventives sont mises en place comme l’information du personnel et des parents des autres enfants, la recherche des cas contact et des mesures prophylactiques, suivant la circulaire en vigueur. 

Comment limiter sa propagation ? Grâce à la vaccination par le BCG, obligatoire à l’entrée en collectivité. En observant des mesures d’hygiène visant à éviter une contamination par les sécrétions respiratoires.

La gastro-entérite à Escherichia coli entéro-hémorragique (EHEC)
C’est quoi ? On rappelle que 80 % des gastro-entérites aiguës de l’enfant sont d’origine virale. Les Escherichia coli entéro-hémorragique (EHEC) sont des bactéries qui provoquent des manifestations digestives diverses, allant d’une diarrhée bénigne à des formes plus graves comme des diarrhées hémorragiques voire des atteintes rénales sévères comme le syndrome hémolytique et urémique (SHU) principalement chez le jeune enfant (une centaine chaque année environ). 

Comment se transmet-elle ? Via la consommation d’aliments contaminés, le contact avec des animaux infectés ou avec leurs déjections et par transmission de  
personne à personne.

Comment la diagnostique-t-on ? Par coproculture en dosant les anticorps, en isolant dans les selles les souches d’escerica Coli ou en les détectant par un test PCR.

Quel est le traitement ? +/- symptomatique + surveillance (les antibiotiques sont suspectés de déclencher un SHU)

Combien de temps dure l’éviction de l’enfant malade ? L’éviction concerne les enfants (ou le personnel atteint) avec une infection symptomatique à EHEC. Elle dure jusqu’à la négativité de deux recherches de EHEC dans les selles réalisées plus de 48 heures après la disparition des symptômes et séparées de plus de 24 heures.

Comment limiter sa propagation ? En respectant les mesures d’hygiène concernant les mains et en renforçant l’entretien de l’environnement et du linge avec un nettoyage et une désinfection des locaux et en particulier ceux utilisés pour les changes. En nettoyant et en désinfectant les objets partagés et sans oublier de bien séparer linge propre et linge sale.

La gastro-entérite à Shigella sonnei
C’est quoi ? Une infection bactérienne digestive (due à Shigella sonnei de  la famille des Enterobacteriaceae) caractérisée par une diarrhée liquide fébrile et des douleurs abdominales, vomissement, anorexie... C’est une maladie à déclaration obligatoire.

Comment se transmet-elle ? Par voie féco-orale ou en collectivité par contact direct avec des personnes malades ou en consommant des aliments contaminés par des matières fécales ou de l’eau contaminée. 

Comment la diagnostique-t-on ? Par PCR et/ou coproculture.

Quel est le traitement ? Par des antibiotiques

Combien de temps dure l’éviction de l’enfant malade ? Retour en collectivité après deux coprocultures négatives.

Comment limiter sa propagation ? Le traitement prophylactique repose sur l’amélioration des conditions d’hygiène.

Le COVID-19
Les recommandations saniatires concernant les modes d’accueil des 0-3 ans ont évolué. Les plus récentes datent du 24 août 2022. 

Que se passe-t-il, si un enfant a des symptômes de covid-19 ou est testé positif au Covid-19
En cas de symptômes et dans l'attente du résultat du test virologique ou de test positif les enfants doivent être isolés 7 jours (pleins) à compter de la date du début des symptômes ou de la date du prélèvement du test positif.
Le texte réglementaire précise qu’au bout de 5 jours, l’enfant positif peut sortir d’isolement sous réserve de deux conditions cumulatives : 

un test antigénique ou RT-PCR négatif et l’absence de signes cliniques d’infection au SARS-CoV-2 depuis 48h. Si le test réalisé est positif ou si la personne ne réalise pas de test, son isolement est maintenu à 7 jours. Elle ne réalise pas un second test à J7.

Rappel : les autotests ne sont pas autorisés pour les enfants de moins de 3 ans. Les enfants ayant été cas Covid confirmé depuis moins de 2 mois n’ont ni test ni isolement à réaliser.

Et pour les pros ?
En présence de symptômes évocateurs de la Covid-19 et dans l'attente du résultat du test virologique ou d’un test positif la professionnelle de l’établissement d’accueil du jeune enfant est invitée à s’isoler : 
  • Pour les personnes positives disposant d’un schéma vaccinal complet et à jour l’isolement est de de 7 jours (pleins) à compter de la date du début des symptômes ou de la date du prélèvement du test positif. Comme pour les enfants le texte stipule qu’au bout de 5 jours, la personne positive peut sortir d’isolement sous réserve des deux conditions cumulatives citées plus haut.
  • Pour les personnes positives ayant un schéma vaccinal incomplet et pour les personnes non- vaccinées : l’isolement est de 10 jours (pleins) à compter de la date du début des symptômes ou de la date du prélèvement du test positif. Toutefois, au bout de 7 jours, la personne positive peut sortir d’isolement sous réserve de deux conditions cumulatives : Elle effectue un test antigénique ou RT-PCR et celui-ci est négatif ; Elle n’a plus de signes cliniques d’infection au SARS-CoV-2 depuis 48h. Si le test est positif ou si la personne ne réalise pas de test, son isolement est maintenu à 10 jours. 

Le respect des gestes barrières (port du masque et mesures d’hygiène) reste recommandé dans les 7 jours suivant la sortie d’isolement du cas positif. Depuis le 21 mars 2022, conformément à l’avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) du 11 février 2022, les personnes contacts à risque, quel que soit leur statut vaccinal, ne seront plus tenues d’observer une période d’isolement. Elles doivent néanmoins appliquer de manière stricte les gestes barrières et limiter les contacts, en particulier avec les personnes fragiles.

Et en cas de cluster ?
S’il est important (par exemple en présence d’au moins plus d’un tiers de cas par rapport à la capacité d’accueil de l’établissement (ou MAM, RAM ou RPE) ou de l’unité d’accueil), l’ARS conjointement aux services de la CAF et de la PMI est prévenue et peut si la situation fait l’objet d’une sensibilité et d’une ampleur particulière, proposer la mise en œuvre de mesures adaptées si elle l’estime nécessaire (telles que le dépistage, le renforcement des mesures barrières, la limitation des activités collectives, l’éviction individuelle ou d’un groupe hors de la collectivité, ou encore la fermeture totale ou partielle de l’unité d’accueil ou de l’établissement).

Au sujet du port du masque
Quel que soit le niveau en vigueur, les règles relatives au port du masque, applicables aux adultes et aux enfants en population générale, s’appliquent également en EAJE pour les plus de 6 ans.  

Celui-ci est très fortement recommandé, dès 6 ans:
  • Pour les personnes symptomatiques ;
  • Pour les personnes contacts à risque ;
  • Pour les personnes fragiles ou à risque de développer une forme grave ;
  • Pour les cas confirmés, jusqu’à 7 jours après leur sortie d’isolement. 

Le port du masque est également recommandé dans les lieux de promiscuité importante et/ou l’application des gestes barrière est limitée, dans les lieux clos mal aérés / ventilés et en cas d’exposition prolongée. Ces recommandations doivent être particulièrement suivies par les personnes fragiles ou en présence d’autres personnes fragiles. Ces recommandations prévalent tant pour les professionnels des structures que pour les parents accompagnants lors d’une activité de groupe notamment. 
Les personnes souhaitant maintenir le port du masque par choix personnel sont libres vis-à-vis de cette possibilité. 

Au sujet de la distanciation physique 
  • Niveau 1 : accueil selon les conditions prévues par l’autorisation ou l’avis.
  • Niveau 2 : un ratio de 4m² par adulte (professionnels comme parents) est recommandé au sein des salles d’activité et permet de fixer un nombre maximal d’adultes par pièce. 
  • Niveau 3 : un ratio de 8 m² par adulte (professionnels comme parents) est recommandé au sein des salles d’activité et permet de fixer un nombre maximal d’adultes par pièce. 

Au sujet de l’aération des pièces 
L’aération des pièces doit faire l’objet d’une attention particulière pour limiter la circulation du virus. Pour tous les niveaux, l’aération des pièces d’accueil doit avoir lieu 10 minutes avant et après l’accueil des enfants. 
Il est recommandé d’aérer au minimum 10 minutes toutes les heures pendant l’accueil des enfants. Les particules diffusées dans l’air se déposant sur les surfaces, il est important d’effectuer en plus de l’aération, un nettoyage.

Concernant le nettoyage
 Il varie en fréquence : 
  • Nettoyer au minimum une fois par jour les sols et grandes surfaces avec les produits habituels ; Nettoyer et désinfecter régulièrement les petites surfaces les plus fréquemment touchées par les enfants et les professionnels dans les salles et autres espaces communs, au minimum une fois par jour et davantage si elles sont visiblement souillées ; 
  • Maintenir une attention particulière à l’hygiène des toilettes (adultes et enfants) et des plans de change, avec un nettoyage désinfectant adéquat et fréquent, au minimum une fois par jour ; 
  • Nettoyer régulièrement les objets (ex. les jouets) utilisés par les professionnels ou les enfants ; En niveau 2 et niveau 3 : Les jouets et autres matériels d’éveil ne peuvent être utilisés simultanément par les enfants de plusieurs groupes. Ils sont dédiés à un groupe ou unité et il est possible d’organiser une rotation (par exemple toutes les 48 heures), après leur nettoyage. 

Source : www.ameli.fr
 
Article rédigé par : Isabelle Hallot
Publié le 02 avril 2021
Mis à jour le 07 octobre 2022