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Pour prévenir la transmission du virus SARS-CoV-2, il est recommandé de se laver les mains régulièrement soit en les savonnant, soit en appliquant un gel hydroalcoolique. Ces mesures d’hygiène répétées- les professionnels de la petite enfance n’y échappent pas - peuvent être à l’origine de lésions cutanées type dermatite d’irritation nécessitant parfois un arrêt de travail souligne l’Académie nationale de médecine.
Concernant les lésions ce sont « des érythèmes, une sécheresse cutanée avec desquamation, puis des fissures et des érosions. Elles s’accompagnent de démangeaisons et de brulures ». Une dyshidrose ou un eczéma avec des lésions suintantes voire une surinfection bactérienne à Staphylococcus aureus peuvent survenir secondairement surtout sur un terrain atopique, précise l’Académie nationale de Médecine. Ces lésions de dermatites étant aggravées par le port de gants. En Chine les lésions cutanées ont doublé après 10 et plus lavages par jour.
Le film lipidique altéré
En cause selon l’OMS, les savons à pH basique et la teneur en alcool des gels hydroalcooliques qui modifient le film lipidique et le microbiome de la peau. « Les lavages fréquents au savon à pH8 et au gel hydroalcoolique détruisent cette protection lipidique, entraînant sécheresse, fissures et érosions. La flore résidente de la peau est aussi altérée et ne peut plus jouer son rôle protecteur dans les mécanismes d’immunité innée, ce qui entraine une inflammation, un érythème cutané, voire une eczématisation. »
Hydrater la peau et traiter les lésions
Pour prévenir et traiter ces lésions l’OMS recommande :
- d’utiliser des émollients et des crèmes hydratantes plusieurs fois par jour.
- pour le lavage des mains de prendre un savon sans parfum et sans antibactérien à pH proche de la peau soit 5,5 à 6,5.
- d’appliquer une crème cicatrisante en cas de fissures ou érosions de la peau.
- d’éviter de porter des gants et de frotter ses mains lors de « travaux professionnels, ménagers ou de bricolage ».
- de faire appel aux « corticostéroïdes topiques pour les cas les plus graves de lésions eczématiformes, la dyshidrose, la dermatite de contact, en s’assurant de l’absence de surinfection bactérienne » et d’utiliser des antihistaminiques pour soulager les démangeaisons.
Prtoéger ses mains mais maintenir mes gestes barrières
De son côté, l’Académie nationale de médecine conseille :
– « de privilégier la prévention par une large information des soignants et du grand public pour leur apprendre à protéger la peau de leurs mains.
– de traiter le plus rapidement possible les lésions des mains, dès leur apparition, sans négliger le maintien des gestes barrière
– de veiller à la teneur en alcool des gels hydroalcooliques, certaines préparations commercialisées ayant une concentration inférieure à 60% et d’autres, non alcoolisées, étant proposées en alternative aux gels alcooliques pour leur bonne tolérance ; ces produits dont l’efficacité sur le SARS-CoV-2 n’est pas démontrée ne sont pas recommandés par l’OMS et sont déclarés non conformes en raison d’un étiquetage incomplet ou incorrect. »
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