Plan d’action pour la petite enfance : les précisions de Laurence Rossignol

Laurence Rossignol a donc présenté officiellement, mardi 15 novembre, les grandes lignes de son plan d’action pour la petite enfance à des professionnels réunis pour le colloque organisé par la DREES « Petite enfance : regards croisés sur les modes d’accueil du jeune enfant ». Des professionnels qui avaient il y a six mois salué la qualité et l’audace par certains égards du rapport Giampino. Et qui s’impatientaient de savoir ce que la Ministre qui l’avait commandé, allait en retenir. « Mais six mois ce n’est pas si long. Car pour élaborer ce plan  j’ai choisi la méthode de la concertation. Et la concertation ça prend du temps » a plaidé la Ministre !
Alors que selon Laurence Rossignol, d’un point de vue quantitatif le contrat est rempli ( 70 000 places de crèches ont été créées en  4 ans )*, le plan ministériel s’attaque lui à l’aspect qualitatif de l’accueil du jeune enfant en s’inspirant fortement des préconisations du rapport Giampino .
En revenant sur les mesures les plus importantes  de son plan d’action pour la petite enfance , Laurence Rossignol a, au cours d’un point presse, apporté quelques précisions. Notamment de calendrier.
Journée des professionnels : le 31 janvier
La journée des professionnels  qui aura lieu le 31 janvier sera ouverte à tous les acteurs du secteur : des représentants des organisations et associations bien sûr mais aussi à des professionnels de terrain. L’idée étant éventuellement de construire à partir de  cette journée des MOOC pour que tous les pros où qu’ils soient puissent avoir accès aux informations et connaissances échangées au cours de cette journée. Parmi les thématiques au programme de cette journée la Ministre a évoqué « le repérage et la prévention des violences faites aux enfants dans le cadre familial. ». Ce 31 janvier sera aussi l’occasion de dresser un premier bilan. Prématuré ? « Non, rétorque la Ministre, on pourra déjà voir comment le plan s’est diffusé. Comment les professionnels se l’approprient ».
Le socle commun prêt pour les nouvelles formations et diplômes de la rentrée 2017
Ceux qui attendaient des mesures spectaculaires en seront pour leurs frais. Laurence Rossignol revendique « une démarche d’évolution. » Et donc du temps, car toute politique publique en demande. Mais au printemps le texte-cadre sera finalisé  et constituera une base fondatrice dont découlera le socle commun  à tous les métiers de la petite enfance. Il constituera un module de formation pour le CAP petite enfance  et le diplôme d’auxiliaire de puériculture rénovés, opérationnels à la rentrée 2017. Ce ne sera le cas qu’en qu’en 2018 pour les EJE.
Les MAM, appelées à se développer
Consciente que le cas des assistants maternels est plus compliqué. Laurence Rossignol a renouvelé un soutien appuyé  aux Maisons d’assistants maternels ( MAM) . « Je sais que les MAM sont critiquées  mais j’ai au  moins trois convictions : ces structures avaient besoin d’un encadrement et d’un référentiel  commun. C’est pourquoi nous avons au printemps édité un guide ministériel des assistants maternels et adopté une charte de qualité. Deuxièmement, les MAM sont la seule solution dans les territoires ruraux. Troisièmement, les assistantes maternelles qui y travaillent ont enfin un travail socialisé et ont le sentiment d’avoir gagné en professionnalisation ».Et de souligner  qu’exercer en Mam facilite pour les assistantes maternelles l’accès à la formation continue, point noir de leur métier.  

* L’objectif du quinquennat était de 100 pour un objectif de 100 000 en 5 ans mais les 30 000 places qui manquent  ne sont pas selon la Ministre la responsabilité du gouvernement. «  Certaines collectivités locales ont fait le choix politique de ne pas ouvrir de nouvelles places ». L’aide de l'état, l'argent était là : 2, 9 milliards par an , soit 700 millions de plus qu'en 2011
Article rédigé par : C.L
Publié le 15 novembre 2016
Mis à jour le 21 mars 2017