La sieste du bébé en 4 questions
Les besoins en sommeil du nourrisson sont tels que la nuit ne suffit pas à lui offrir le repos nécessaire. C’est pourquoi la sieste vient en complément pour couvrir l’ensemble de ses besoins. « Dans la journée, la sieste a une fonction de régulation du sommeil », explique le Dr Picherot, pédiatre, ancien chef de service au CHU de Nantes.
Pour mémoire, un enfant dort 14 heures par jour à partir de 6 mois, et entre 11 et 12 heures à partir de 2 ans. « Typiquement, un enfant de 9 mois va faire 3 siestes : une après le premier biberon ou la première tétée, une après 10H, et une en début d’après-midi vers 14H qui sera plus longue. A partir de 18 mois, le bébé fera une ou deux siestes par jour, puis une seule l’après-midi à partir de 3 ans pendant encore 1 an, 1 an et demi », poursuit-il.
Pourquoi est-elle nécessaire ?
La sieste est aussi un temps de repos nécessaire pour que le bébé abaisse son niveau d’excitation. « L’enfant est en permanence stimulé et il a besoin d’un moment pour se reposer de tout cela. Il est même dangereux pour lui de ne pas pouvoir couper à un moment donné. On peut d’ailleurs repérer une fragilité psychologique chez un enfant qui maintient toujours sa vigilance », remarque le pédiatre.
Comment respecter le rythme des enfants ?
Lorsque l’enfant va à la crèche ou chez l’assistante maternelle, une autre problématique va se poser : celle de son adaptation sociale. Lorsque le bébé est à la maison, les parents suivent son rythme et sont totalement « nourrisson-centrés ». Arrivé en collectivité, l’enfant n’aura plus vraiment le choix même si la plupart des établissements d’accueil du jeune enfant essaient aujourd’hui de mettre en place des couchers échelonnés pour mieux respecter le rythme de chaque enfant.
Faut-il forcer un enfant qui refuse de faire la sieste ?
Certains enfants ont moins besoin de dormir que d’autres. Pour autant, le pédiatre estime que « les capacités du bébé à s’endormir reflètent souvent l’attitude de l’entourage ». Un bébé évoluant dans un milieu calme aura généralement plus de chances d’accepter la sieste. Aussi, « il ne faut pas contraindre le bébé, mais en même temps il est rare qu’un enfant refuse totalement une phase de repos car il n’est pas forcément obligé de dormir », explique-t-il. D’après lui, les bébés font la sieste avec bien plus de plaisir qu’on ne l’imagine. « Il ne faut pas interpréter comme un refus catégorique, une phase où l’enfant est un peu fâché », estime le pédiatre. Aussi, un enfant trop fatigué sera paradoxalement dans un état de forte excitation qui s’exprimera par une grande agitation et un refus de tout. La sieste sera alors plus que nécessaire pour que l’enfant puisse enfin déconnecter de cet état de stimulation trop intense.
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