Petite enfance : mais où sont donc les bonnes fées ? Par Arnaud Deroo

Consultant en éducation, thérapeute, psychanalyste, auteur

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J'aurais aimé vous raconter un beau « il était une fois » mais au pays des professionnels petite enfance tout n'est pas prince et princesse, tout n'est pas rose ou bleu, tout n'est pas bisounours. Loin s'en faut !
    

    L'histoire des professionnels petite enfance est un conte mais il y a beaucoup de vilaines sorcières et sorciers qui abîment leur quotidien, envoient de la poudre de perlimpinpin et abîment la confiance, la créativité, la motivation.

    Il y a eu la sorcière PSU qui donne régulièrement aux directrices des Poussées Spontanées d'Urticaires.
    Ensuite sont venues les sorcières envoyées par la Classe d'Amateurs F avec ses sorts suivants : taux de remplissage, heures facturées, heures réelles, surnombre…
    
    Puis une chef des sorcières est apparue il y a quelques années est a décidé de lancer le sortilège suivant : « que dans les structures la qualification baisse » et un autre sorcier est apparu ces derniers temps pour reprendre ce sortilège.

    Alors comment voulez-vous que les professionnels aillent bien ? Le troubadour que je suis et qui voyage dans de nombreuses structures en pays de France, voit ras-le-bol, burn-out, démotivations, donc des violences institutionnelles.

    Le travail auprès des tout-petits est un travail passionnant, un vrai travail avec un savoir, un savoir faire et un savoir être et un travail qui peut être épuisant si les conditions d'accueil ne sont pas assez pensées. Il peut y avoir danger pour les professionnels et les enfants.

    Les sorciers et sorcières qui sévissent dans notre charmant pays doivent souffrir dans leur pays d'enfance, ils, elles ont dû enterrer bien profondément leur enfance. Et sur le terrain les lutins souffrent, et réfléchissent pour certains, certaines à de nouvelles orientations de vie.
    Le mal est grand puisque ces sorciers, sorcières ont lancé des filtres pas d'amour mais des filtres de non écoute, non considération sur le terrain puisque qu'un gentil lutin s'est entendu dire : « si vous n'êtes pas content, vous pouvez partir » et dans d'autres lieux des lieux d'accueil parents-enfants ferment et on se pose même la question de fermer le relais assistantes maternelles.

    Un pays qui s'occupe mal de ses bébés est un pays qui va mal. Il y a urgence que des fées bienveillantes arrivent et se penchent sur les berceaux des tout-petits.
Article rédigé par : Arnaud Deroo
Publié le 12 septembre 2022
Mis à jour le 12 septembre 2022