Ma reconversion-challenge. Par Julie Marty-Pichon

EJE, professeur des écoles

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classe maternelle
Vous êtes nombreuses, je féminise car ce ne sont que des femmes qui m’interrogent, à me demander quels ont été mes démarches pour devenir professeure des écoles. Quel concours ? Quelle préparation ? Mais aussi comment je vis cette année de changement.
Je ne peux pas répondre en détail à chaque personne car je n’ai tout simplement pas le temps ! Je vais donc profiter de cette chronique le faire.

Les inscriptions au Concours Régional de Professeur des Ecoles se font en octobre pour l’année suivante. Il faut donc avoir réfléchi son projet bien en amont. Ensuite, il s’agit d’un concours et comme pour tout concours, d’autant plus dans les académies où il y a beaucoup de candidats mais peu de places, il faut le préparer. Pour ma part, j’ai choisi un organisme privé spécialisé et je l’ai financé avec mon CPF. Bon, j’ai vidé mon CPF : 2700 euros ! Mais sans cette préparation, je peux affirmer que je n’aurais pas réussi.

Puis à l’inscription, vient le choix de la voie du concours où l’on souhaite s’inscrire, c’est en fonction des diplômes, de si on est déjà fonctionnaire ou salarié dans le secteur privé. Tout est très bien expliqué sur le site du ministère dédié aux concours de l’Education Nationale.
2 épreuves écrites : maths et français et 3 épreuves orales. Notre promo 2020 a échappé aux épreuves orales à cause du COVID. J’aurais donc un entretien de titularisation en fin d’année pour pallier cela.

Tout ça, je dirais que c’est le plus facile car ce qui vient après et notamment pendant toute cette année en tant que professeure stagiaire n’est rien à côté ! Je suis à mi-temps en classe (lundi et mardi) et à mi-temps à l’université (le reste de la semaine). Tout en préparant ma classe, je dois suivre les cours à l’université et rendre les travaux à échéance.
Tout est à construire, je n’ai pas reçu malheureusement en arrivant fin août de « valise pédagogique » avec une année clé-en-main en maternelle. Je pense classe, je mange classe, je dors classe !

Cette année est difficile. Il faut le savoir et se dire que c’est comme si c’était de nouveau votre 3ème année de formation EJE en terme de stress : enjeu de la titularisation, écrits à rendre, visites régulières dans votre classe par différents collègues qui assurent votre suivi.
Il n’en reste pas moins que c’est un challenge et comme pour tout ce que j’entreprends, j’ai à cœur de le faire à fond et de la meilleure qualité possible. J’ai devant moi 23 élèves qui, eux, se fichent de savoir que c’est ma première année !

Oui c’est dur mais c’est passionnant !
Article rédigé par : Julie Marty-Pichon
Publié le 14 janvier 2021
Mis à jour le 14 janvier 2021